Depuis le 28 octobre, les rebelles mènent une offensive lancée depuis l'extérieur d'Alep pour rompre l'encerclement des quartiers rebelles par l'armée syrienne. Plus de 1 500 combattants rebelles sont venus des provinces d'Alep et d'Idleb pour appuyer la contre-offensive.
Les affrontements se concentrent autour du quartier gouvernemental des secteurs de Dahiyet al-Assad près d'une importante académie militaire. D'après une source militaire gouvernementale syrienne citée le 31 octobre par l'AFP : «L'offensive des rebelles est ralentie depuis qu'il n'ont pas réussi à prendre le contrôle du quartier dit des "3 000 appartements" et le complexe militaire.»
Les insurgés cherchent à progresser vers le quartier de Hamdaniyé, tenu par l'armée gouvernementale et situé en bordure des quartiers rebelles assiégés par le gouvernement syrien. Sa prise permettrait de briser le siège d'Alep en établissant un passage vers les zones contrôlées par les insurgés à l'extérieur de la ville.
L'envoyé spécial des Nations unies en Syrie dénonce des crimes de guerre de la part des rebelles
Selon un nouveau bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), au moins 48 civils, dont 17 enfants, ont été tués par les centaines de roquettes et d'obus tirés par les rebelles sur les quartiers ouest d'Alep contrôlé par les autorités syriennes.
L'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, s'est dit «horrifié» et «choqué» par ces tirs, évoquant de possibles «crimes de guerre». «Ceux qui prétendent qu'il s'agit de soulager le siège d'Alep-est devraient se rappeler que rien ne justifie l'usage d'armes disproportionnées et sans discrimination, y compris les armes lourdes, dans des secteurs habités par des civils», avait-t-il souligné le 30 octobre.
Le contrôle d'Alep est déterminant aux yeux des belligérants pour asseoir leur pouvoir dans le nord de la Syrie, ravagée depuis 2011 par une guerre civile qui a fait plus de 300 000 morts.