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CETA : Juncker affirme que la Commission n'a pas menacé la Wallonie, un politique belge le recadre

Benoît Lutgen, président du Centre démocrate humaniste (CDH), a appelé Jean-Claude Juncker à «se réveiller» après que le président de la Commission européenne a nié toute menace sur la Wallonie après son refus de donner son accord pour le CETA.

Pour Benoît Lutgen, chef du CDH, qui participe au gouvernement de la région francophone de Belgique, c'est clair, la Wallonie a fait face à de nombreuses pressions à cause de son opposition à la signature du traité de libre-échange avec le Canada. «Cela s'est fait de façon feutrée. On dit : "Attention, il y aura des conséquences...", dans des propos diplomatiques, mais qui sont quand même très clairs», a-t-il affirmé à la télévision belge.

Benoît Lutgen réagissait aux propos du président de la Commission Européenne, qui l'avait directement mis en cause à la fin d'une conférence de presse concernant la signature du CETA le 30 octobre à Bruxelles. Jean-Claude Juncker avait alors déclaré que la Commission européenne n'avait jamais été à l'origine de la moindre menace sur la Wallonie. «Et je le dis à l'adresse du CDH et de son président», avait-il assuré.

«C'est quand même incroyable que la Wallonie ait dû se battre toute seule face aux multinationales, parce qu'elles étaient largement avantagées avant que l'on apporte des modifications. […] L'Europe des multinationales, on n'en veut pas», a affirmé Benoît Lugen en réaction aux propos du président de la Commission.

«Il faut arrêter de prendre les citoyens pour des imbéciles»

Interpellant directement ce dernier, le président du parti centriste CDH a déclaré : «Jean-Claude, réveille toi. L'Europe veut autre chose comme ambition. Faire en sorte que la sécurité soit assurée aux frontières de l'Europe, qu'on ait un projet d'investissement chez nous, pour notre économie, pour les PME, pour les citoyens, pour les travailleurs, pour les agriculteurs.»

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«Certains technocrates ne sont pas habitués à la démocratie comme le sont les élus wallons», a enchaîné Benoît Lutgen. «Il faut arrêter de prendre les citoyens pour des imbéciles. Les citoyens ont le droit d'avoir l'ensemble des informations et de prendre leurs décisions au niveau européen, c'est la moindre des choses avec ce type de traité qui engage tellement l'avenir», a-t-il conclu. 

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