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Syrie : l'envoyé spécial de l'ONU «horrifié» par les bombardements sur l'ouest d'Alep

Le diplomate Staffan de Mistura s'est indigné des attaques aux obus et aux roquettes menées de manière aveugle par les rebelles contre les positions contrôlées par le gouvernement à Alep, en Syrie.

L'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, s'est déclaré «horrifié» et «choqué», 30 octobre, par les nombreux obus et roquettes lancés sans discrimination par des groupes armés sur des quartiers civils à l'ouest d'Alep, durant les dernières 48 heures.

Dans un communiqué publié à Genève, Staffan de Mistura ajoute que des informations crédibles font état d'«un grand nombre de civils tués, dont plusieurs enfants, ainsi que de centaines de blessés».

«Il pourrait s'agit de crimes de guerre»

«Ceux qui prétendent qu'il s'agit de soulager le siège d'Alep-est devraient se rappeler que rien ne justifie l'usage d'armes disproportionné et sans discrimination, y compris les armes lourdes, dans des secteurs habités par des civils, et il pourrait s'agir de crimes de guerre», a ajouté l'envoyé spécial de l'ONU.

Par ailleurs, Staffan de Mistura a réitéré la condamnation par le secrétaire général de l'ONU des récentes attaques d'écoles des deux côtés de la ville, y compris l'usage de bombardements aériens sur des quartiers civils. «Les civils des deux côtés d'Alep ont suffisamment souffert en raison de tentatives stériles mais mortelles pour soumettre la ville», a-t-il déclaré. «Ils ont besoin à présent d'un cessez-le-feu durable», a-t-il conclu.

De violents combats faisaient rage le 30 octobre à la périphérie ouest de la ville, au troisième jour d'une offensive des groupes rebelles sur les zones contrôlées par l'armée gouvernementale.

Cela fait néanmoins plusieurs semaines que la Russie tire la sonnette d'alarme sur les conséquences humanitaires désastreuses des bombardements rebelles sur Alep-Ouest. «Les pilonnages de la partie ouest de la ville se poursuivent, y compris à l'aide du "feu de l'enfer", ce qui fait chaque jour des dizaines de morts et des centaines de blessés», déplorait déjà le 13 octobre le général Sergueï Roudskoï, chef du Commandement opérationnel principal de l'état-major russe.

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