A la suite d'un long suspense entretenu par la réticence de la Wallonie à approuver le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, le document sera finalement signé le 30 octobre. A cette occasion, une centaine d'activistes se sont rassemblés face au siège du Conseil de l'Union européenne à Bruxelles afin de faire entendre leur mécontentement et, si possible, perturber la conclusion de l'accord. Ainsi, 16 manifestants ont été interpellés après avoir tenté de s'introduire dans le bâtiment de l'institution européenne, d'après des informations de la police belge citées par le journal La Libre Belgique.
Pour le porte-parole du collectif «CETAssis pieds sous-terre», à l'origine du rassemblement, les amendements au texte accordés à la Wallonie ne sont pas suffisants : «Ce traité est unilatéral, voulu et négocié pour les multinationales. Même sous sa forme amendée, il ne comporte aucun mécanisme de sanction à l'encontre des multinationales, qui n'ont donc que des droits et aucun devoir», déclare ainsi le militant au journal belge.
La mise en application du CETA n'est toutefois pas imminente : une fois signé, le traité devra en effet passer une longue procédure de ratification, devant les Parlements nationaux des 28 Etats composant l’Union européenne et le Parlement canadien avant d’entrer en vigueur. Ce document très épais, de plus de 1 600 pages, supprimera plus de 99% des droits de douane sur les échanges de produits entre l'UE et le Canada.
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