Un bombardement des avions de la coalition internationale, dirigée par l'Arabie saoudite, a touché samedi 29 octobre un quartier résidentiel de Salou, dans la ville de Taïz, où les combats font rage entre les rebelles chiites houthis et les forces loyales au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi.
Un responsable local loyal au gouvernement yéménite a également confirmé ces frappes aériennes de la coalition arabe, affirmant qu'elles avaient touché par erreur trois maisons. «Tous ceux qui s'y trouvaient ont été tués», a-t-il déclaré à l'AFP, en faisant état de 17 morts dont un enfant et sept blessés.
La plupart des victimes sont des femmes selon la même source.
Des témoins ont raconté à l'AFP que de nombreux habitants s'étaient rendus sur le site du bombardement pour tenter de sauver des blessés.
Selon l'agence de presse des rebelles, les victimes des frappes aériennes sont des personnes déplacées par la guerre au Yémen, qui fait rage depuis des mois et a tué près de 7 000 personnes.
La coalition arabe a lancé en mars 2015 une opération militaire au Yémen pour soutenir les forces du président Hadi contre des rebelles houthis alliés à l'ex-chef de l'Etat yéménite Ali Abdallah Saleh, qui ont conquis de vastes pans du pays en 2014. Elle a fréquemment été accusée de «bavures» pour avoir tué des civils dans ses bombardements au Yémen.
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Ainsi, un raid attribué à la coalition arabe menée par l'Arabie saoudite a frappé Sanaa, la capitale du Yémen le 8 octobre. Selon l'ONU, 140 morts et 525 blessés sont à déplorer. La coalition a expliqué cette bavure par une «information erronée».