Dans un communiqué, les enquêteurs ont reconnu que ces frappes meurtrières avaient été menées sans «accord» final du commandement de la coalition conduite par l'Arabie saoudite et en l'absence des précautions d'usage destinées à éviter les pertes civiles.
Les raids visaient une grande salle de Sanaa, la capitale du Yémen contrôlée par les rebelles Houthis, où était organisée une cérémonie funéraire pour le père d'un haut responsable.
«En raison du non-respect des règles d'engagement et des procédures de la coalition, ainsi que d'une information erronée, un avion de la coalition a visé de manière erronée cet endroit entraînant la mort et les blessures de civils», soulignent les enquêteurs.
Ils recommandent en conséquence de sanctionner les personnes responsables de cette bavure, de dédommager les victimes des raids, qui outre les 140 morts ont fait plus de 525 blessés, selon l'ONU, et de revoir les «règles d'engagement» des opérations militaires au Yémen.
La coalition arabe qui intervient pour soutenir le président du Yémen, Abd Rabbo Mansour Hadi, contre les rebelles Houthis avait dans un premier temps nié toute responsabilité dans ces raids.
Ces frappes avaient été condamnées à travers le monde et conduit les Etats-Unis, allié de l'Arabie saoudite, à annoncer un réexamen de leur soutien à la coalition arabe au Yémen.