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Objectif La Mecque : l’Arabie saoudite aurait intercepté un missile des rebelles houthis, au Yémen

Selon les médias étatiques saoudiens, le royaume aurait empêché les rebelles houthis, depuis les territoires qu’ils contrôlent au Yémen, de s’en prendre à la ville sainte de l’islam, La Mecque.

La coalition menée par l’Arabie saoudite affirme que les rebelles houthis auraient lancé un missile Scud depuis la province de Saada en direction de La Mecque, à 21h (heure locale) le mardi 26 octobre. La défense anti-aérienne saoudienne aurait été en mesure d’intercepter et de détruire le missile environ 65 kilomètres avant qu’il n’atteigne sa cible, évitant ainsi tout dommage.

Le général Ahmed Asiri, porte-parole de la coalition, a accusé l’Iran et le Hezbollah de soutenir les rebelles houthis et de les former à l’utilisation de technologies ouvrant la porte à de telles attaques. Asiri a, en outre, annoncé des frappes sur les Houthis, en représaille de cette tentative de bombardement de La Mecque.

Ce n’est pas la première fois que les rebelles houthis se voient accusés de tirer des missiles sur la ville sainte et ses environs. En octobre, déjà, un missile balistique tiré depuis le Yémen avait pris pour cible une base aérienne saoudienne à Taïf, à côté du lieu de pélerinage. Des roquettes continuent sporadiquement de viser l’Arabie saoudite alors que la coalition poursuit sa campagne militaire au Yémen.

En 2012, le président chiite du Yémen Saleh était renversé et remplacé par le Sunnite Abd Rabbu Mansour Hadi, soutenu par l’Arabie saoudite. En 2014, les partisans houthis de Saleh soutenus par l’Iran avaient finalement pris la capitale, Sanaa, ainsi qu’une large partie du pays, provoquant l’exil de Hadi en Arabie saoudite.

En mars 2015, la coalition dirigée par cette dernière avait répondu par des frappes aériennes d'une grande violence, afin de remettre Hadi au pouvoir. La coalition a en outre été accusée de viser des infrastructures civiles, dont des hôpitaux. Le conflit au Yémen a déjà fait jusqu’à 10 000 victimes, dont 3 800 civils, selon les estimations de l’ONU.