S'identifiant comme des membres de l'Etat islamique, une cinquantaine de djihadistes se sont emparés, le 26 octobre, de la ville portuaire de Qandala au nord-est de la péninsule somalienne. Mais l'occupation de la ville n'a pas duré. Moins de 24 heures plus tard, les combattants ont abandonné Qandala pour se retrancher dans les montagnes voisines.
Entretemps les terroristes se réclamant de Daesh ont razzié des bâtiments administratifs et ont même hissé le fameux drapeau noir et blanc de l'organisation terroriste.
Pour les terroristes, la prise de la ville portuaire était surtout l'occasion de faire un coup d'éclat, et peut-être, même, de défier l'organisation terroriste islamiste d'al-Shabbaab, laquelle est «historiquement» implantée en Somalie depuis 2006 et l'invasion de la Somalie par l'Ethiopie et se présente comme une branche d'al-Qaïda. Il se trouve d'ailleurs que les 50 djihadistes auteurs du coup d'éclat ont fait sécession et quitté les shebab en 2015.
Le groupe en question est dirigé par le Somalien Abdulqadir Mumin, un ancien membre des shebab qui a fait défection au profit du groupe Etat islamique en octobre 2015. Jusqu'à présent, il s'était surtout signalé par des vidéos de propagande diffusées sur internet.
Néanmoins, le département d'Etat américain a inscrit Abdulqadir Mumin en août sur la liste des terroristes internationaux, en faisant de facto une cible potentielle d'attaque de drone, une méthode utilisée à plusieurs reprises contre les dirigeants des shebab, le principal groupe jihadiste en Somalie, affilié à Al-Qaïda.
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