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La Russie dit «ne pas être impliquée» dans l'attaque meurtrière d'une école en Syrie

Une effroyable attaque aérienne sur une école dans le nord-ouest de la Syrie a coûté la vie à 22 enfants et six enseignants. Accusée par des médias et par la France, la Russie nie formellement et annonce l'ouverture d'une enquête.

La Russie a été accusée d’être à l'origine de l’attaque d'une école à Idleb, ville syrienne tenue par les rebelles, qui a fait 28 morts, dont 22 enfants, mercredi 26 octobre. Sans preuves néanmoins. Le ministère des Affaires étrangères russe a immédiatement démenti cette accusation. 

«Tout le monde a accusé les forces russes et syriennes d'être à l'origine de l'attaque, affirmant qu'il s'agissait d'un bombardement conduit par celles-ci. C'est un mensonge. La Russie n'a rien à voir avec cette effroyable attaque», a déclaré Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe.

La Russie a annoncé avoir ouvert une enquête sur la base les données dont elle dispose. «Nous appelons toutes les organisations internationales à se joindre à cette investigation», a annoncé Maria Zakharova.

Ces dénégations n'ont visiblement pas convaincu Jean-Marc Ayraut, le ministre des Affaires étrangères français. «Qui est responsable ? En tout cas ce n'est pas l'opposition (au régime syrien) car pour bombarder il faut des avions. Ce sont soit les Syriens, le régime de Bachar el-Assad, soit les Russes», a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse à Paris.

Annoncé par un communiqué du directeur général de l'Unicef, Anthony Lake, le raid militaire a eu lieu dans la province d’Idleb. L'association dénonce «une tragédie» et un possible «crime de guerre». 

Il pourrait s’agir, selon elle, «de l'attaque la plus meurtrière contre une école depuis le début de la guerre en Syrie». «C'est une tragédie, c'est un scandale et si cette attaque est délibérée, il s'agit d'un crime de guerre», a affirmé le directeur général de l'Unicef.

Selon les indications de témoins, l'école aurait été attaquée «à plusieurs reprises». Un projectile serait tombé à l'entrée de l'école au moment où les enfants étaient évacués en raison des bombardements, a fait savoir l’un des témoins sous couvert d'anonymat. L'Unicef n’a pas encore identifié les assaillants.

Cette attaque avait d'abord été annoncée par une organisation qui ne comprend que deux hommes et se trouve à Londres, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme et par le Réseau de défense civile financé par l'Occident, connu aussi sous le nom de «Casques blancs». Selon eux, 35 civils auraient été tués dont onze enfants.