Les représentants des 28 membres de l’OTAN se réunissent à nouveau dans la capitale belge pour évoquer la «menace russe» et la possibilité de renforcer la présence de leurs troupes sur le flanc oriental de l'Union européenne.
Durant l'été, ils s'étaient déjà rencontrés à Varsovie pour discuter des mêmes sujets. L’OTAN avait alors approuvé le déploiement de quatre bataillons supplémentaires début 2017 en Pologne, en Lettonie, Lituanie et Estonie, tout près de la frontière russe. L'ambassadeur américain auprès de l'OTAN, Douglas Lute, avait précisé que chacun de ces bataillons serait composé de 800 à 1 000 militaires.
Les Etats-Unis espèrent obtenir des engagements de la part des Européens pour fournir les rangs de ces quatre bataillons dans les pays baltes pour faire face à l'éventuelle «menace russe», systématiquement mise en avant depuis le rattachement par référendum de la Crimée à la Russie en 2014. A la veille du sommet, le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, a estimé que ces engagements symboliseraient «une manifestation claire du lien transatlantique».
«C'est une dissuasion crédible, non pour provoquer un conflit mais pour prévenir un conflit», a-t-il prévenu face aux potentielles critiques émanant de Moscou.
Pour le moment, la France, le Danemark et l'Italie ne se sont pas prononcés sur l’expansion des forces dans les pays baltes mais doivent déclarer pendant le sommet s’ils rejoindront les bataillons menés par les Etats-Unis, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et le Canada en Pologne et dans les pays baltes.
Depuis plusieurs années, la Russie ne cesse de mettre en garde contre la présence militaire de l’OTAN près de ses frontières, notamment en Europe de l’Est et dans les pays baltes. Le porte-parole du président a expliqué à plusieurs reprises que, si l’Alliance n’arrêtait pas son expansion, la Russie serait obligée de prendre une «série de mesures prévisibles, systématiques et consécutives» afin de préserver ses intérêts.
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Les relations entre la Russie et l'OTAN se sont largement dégradées depuis le rattachement de la Crimée à la Russie et, en général, depuis la crise ukrainienne qui a éclaté en 2014. Alors que Moscou nie toute implication militaire dans le conflit dans le Donbass, dans l'est de l'Ukraine, l'Alliance atlantique a organisé d'importants mouvements de troupes dans l'est de l'Europe.