International

Kenya : 12 morts dans une attaque à l'explosif à Mandera, dans le nord-est

Au moins 12 personnes ont été tuées dans une attaque à l'explosif visant une maison d'hôtes à Mandera, la deuxième attaque en moins d'un mois dans cette ville du nord-est du Kenya frontalière de la Somalie, a-t-on appris de sources policières.

Le ou les explosifs ont été déclenchés vers 3h30 heure locale le 25 octobre dans la «Guest house Bishar», une maison d'hôtes.

«Nous avons trouvé 12 corps jusqu'à présent», a déclaré à l'AFP un responsable de la police sur place. «Nous sommes toujours en train de fouiller la zone avec l'aide de la police antiterroriste et de chiens renifleurs», a-t-il ajouté. 

Le responsable de la police du comté de Mandera, Job Boronjo, a confirmé à plusieurs médias kényans avoir établi un bilan de 12 morts. Selon la source policière interrogée par l'AFP, il s'agirait de 11 hommes et une femme.

C'est la deuxième attaque à Mandera en moins d'un mois : si celle de 25 octobre n'a pas encore été revendiquée, la précédente, le 6 octobre, l'avait été par les insurgés islamistes radicaux somaliens shebab.

Un commando shebab avait alors tué six personnes dans un complexe résidentiel abritant des employés du secteur du bâtiment. Ils avaient eu recours à de puissants explosifs pour détruire une partie du mur d'enceinte et pénétrer ensuite dans le complexe.

Affiliés à Al-Qaïda, les shebab ont juré de renverser le gouvernement somalien, soutenu à bout de bras par la communauté internationale et protégé par la force de l'Union africaine en Somalie.

Depuis son intervention militaire dans le sud de la Somalie en 2011 pour lutter contre les shebab, le Kenya a été la cible de plusieurs attentats meurtriers.

En septembre 2013, un commando shebab avait fait 67 morts contre le centre commercial Westgate à Nairobi.

Une centaine de personnes ont été abattues en 2014 lors d'une série d'attaques contre des localités de la côte kényane et 148 personnes ont été massacrées par un commando shebab à l'université de Garissa (est) en avril 2015.