«Les peuples qui aiment leur liberté doivent sauver Bruxelles de la soviétisation, de gens qui veulent nous expliquer comment nous devons vivre dans nos propres pays», s'est enflammé Viktor Orban lors de son discours devant plusieurs milliers de personnes, le 23 octobre à Budapest. Il en a profité pour rappeler que, d'après lui, les vrais garants de la liberté en Europe étaient la chrétienté et l'Etat nation.
A travers les positions de son premier ministre, la Hongrie tente, à l'instar d'autres pays anciennement communistes – le président polonais, Andrzej Duda, hôte d'honneur de la commémoration, a assuré Budapest de son soutien – d'éviter de devoir accueillir un quota de réfugiés décidé par l'UE.
Nous voulons être une nation européenne, pas une nationalité en Europe
Farouchement opposé à la politique pro-migrants de la chancelière allemande Angela Merkel, Viktor Orban multiplie les initiatives pour décourager ou empêcher les migrants d'atteindre son pays.
En 2015, il avait ainsi érigé un mur à la frontière sud de la Hongrie et le 2 octobre dernier, il avait organisé un référendum pour demander aux Hongrois s'ils étaient en faveur des quotas de migrants. Malgré la majorité écrasante du refus des quotas par la population hongroise (98%), le référendum a été invalidé car le taux de participation n'a pas atteint les 50% requis.