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«Sur quelle planète habite-t-elle ?» : le conseiller se moque de Clinton dans les e-mails de Podesta

Le site poursuit ses révélations des emails de John Podesta. Au total, plus de 19 000 messages ont déjà été rendus publics à ce jour.

Les nouvelles révélations de WikiLeaks ne se font pas attendre. Un 12ème lot des emails du chef de la campagne présidentielle d'Hillary Clinton, John Podesta, a été diffusé.

Si l'on en croit les promesses du co-fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, avant le 8 novembre, le jour des élections présidentielles, 50 000 messages auront été publiés.

Grâce au lot précédent d'emails il s’est avéré que le rival d'Hillary Clinton à l'investiture démocrate Bernie Sanders avait été qualifié de «benêt». En outre, une liste des vice-présidents potentiels, trié par «food groups» (en quelque sorte en fonction de leur caractéristiques grossières), était sortie : politiques d'origine latino-américaine, politiques de sexe féminin, hommes blancs, Noirs, militaires et hommes d'affaires.

En savoir plus : Emails Hillary Clinton-John Podesta : onzième publication de Wikileaks

Sur quelle planète habite-t-elle ?

Dans une lettre datée du 15 octobre 2015, Neera Tanden, actuelle présidente du Centre for American Progress, un think tank démocrate, écrit au chef de la campagne présidentielle d’Hillary Clinton, qu’elle ne comprend pas comment la candidate a pu se présenter comme une «démocrate modérée» tandis que pendant toute sa campagne on la présentait comme «progressiste».

Apparemment la candidate semble un peu confuse dans les nuances de la politique et déroute son entourage. Ainsi, dans cette lettre, la présidente du Think tank poursuit :
«Je lui l’ai demandé dimanche soir. Elle déclare qu’elle ne s’en souvient pas. Je ne suis pas sûre de la croire», avant d'ajouter : «Ce qui m’inquiète le plus est qu’il me semble qu’elle ne sait pas sur quelle planète nous habitons en ce moment».

Mais la publication des emails de John Podesta ne plaît pas à tout le monde. Dans la matinée du 17 octobre, WikiLeaks a informé que l’accès à internet de son co-fondateur avait été bloqué «par des organes gouvernementaux» sans préciser de quel pays. Le site avait ensuite accusé le département d'Etat américain d'être mêlé à cet incident. L’Equateur avait par la suite annoncé avoir procédé à cette coupure.

«La politique extérieure de l'Equateur obéit exclusivement à des décisions souveraines et ne cède pas aux pressions d'autres pays», lit-on dans le communiqué. En outre, le ministère a confirmé une nouvelle fois le droit d'asile accordé à Julian Assange, réitérant son «intention de protéger sa vie et son intégrité physique jusqu'à ce qu'il puisse rejoindre un lieu sûr».

Lire aussi : L’Equateur admet que la coupure de l’accès à internet à Assange est liée aux révélations sur Clinton