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Six personnes tuées par une frappe aérienne près d’Alep où des jets belges F-16 opéraient

Alors que Damas et Moscou ont arrêté leurs raids aériens en préparation de la pause humanitaire, six personnes ont été tuées, quatre blessées par des bombardements à Hassadjek, où des avions belges ont été détectés, d'après la Défense russe.

Le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a annoncé avoir détecté deux appareils belges de type F-16 au-dessus de Hassadjek, où six personnes ont été tuées et quatre autres blessées dans d’une frappe aérienne.

«Dans le bombardement, deux bâtiments résidentiels ont été détruits, six personnes ont péri et quatre autres ont été plus ou moins grièvement blessés. Les aviations russe et syrienne n'opéraient pas dans la zone. Dans la nuit du 18 octobre, dans la région de Hassadjek opéraient des avions de la coalition internationale. Les dispositifs de contrôle ont détecté la présence dans la zone donnée de deux F-16 appartenant au Royaume de Belgique», lit-on le communiqué russe.

Cette frappe a été condamnée par la Russie qui espère, d’après la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, que le département d’Etat américain influencera les membres de la coalition occidentale pour qu’ils mettent fin à ces frappes contre des civils.

«Nous attendons des déclarations du département d’Etat où il condamnera formellement ces attaques contre des infrastructures civiles et la mort des civils. Je pense que la recherche de photographies des victimes et le lancement d'une campagne appropriée sur CNN ne leur poseront pas de problèmes», a-t-elle précisé sur sa page de Facebook.

Le ministère belge de la Défense a démenti les accusations russes. Quelques heures plus tard, Bruxelles a convoqué l'ambassadeur russe.

«Nous n'avons pas été dans la région. Nous n'avons pas été impliqués dans l'attaque qui a été mentionnée», a indiqué à l'AFP la porte-parole du ministère belge, Laurence Mortier.

Le 18 octobre à 7h, la Russie et la Syrie ont arrêté leurs frappes aériennes à Alep afin de préparer une pause humanitaire prévue pour le 20 octobre. Cette décision a été prise pour permettre aux civils de quitter la ville, évacuer les malades et les blessés et assurer le retrait des rebelles armés.

Lors d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité sur la Syrie, l’ambassadeur russe auprès de l’ONU, Vitali Tchourkine, a déclaré que la Russie était prête à offrir aux militants du Front Fatah Al-Sham (ex-Front Al-Norsa) de quitter Alep si les rebelles modérés se dissociaient d’eux. Mais qu'en cas de refus de céder leurs positions à Alep, ils seraient anéantis.

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