«Il est clair comme de l'eau de roche que cette décision n’a pas été prise par cette banque, ni même par une banque, aucune banque n’aurait pris une décision pareille de son propre chef. La situation est évidente. Je pense qu’il faut rappeler un vieux dicton populaire qui dit : "ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu'on te fasse"», a déclaré Sergueï Lavrov aux journalistes.
La porte-parole officielle du Premier ministre britannique Theresa May a, pour sa part, qualifié le blocage des comptes de RT UK d'«affaire interne à la banque».
«Cela concerne la banque, c'est à eux de décider à qui ils offrent leurs services, sur la base de leur goût pour le risque», a-t-elle précisé.
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La Russie prête à risposter ?
Le 17 octobre, la rédactrice en chef de RT, Margarita Simonyan, avait tweeté que la banque NatWest, qui fait partie du groupe bancaire Royal Bank Scotland (RBS) avait annoncé le blocage des services attachés aux comptes de Russia Today UK, mettant en avant un «réexamen des arrangements bancaires», sans donner de raison plus précise, mais assurant que cette décision était «définitive».
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, avait été étonnée par cette nouvelle et avait déclaré que, en quittant l’UE, le Royaume-Uni avait «mis de côté toutes ses obligations liées à la défense de la liberté d’expression».
Le Conseil de la Fédération, chambre haute du Parlement russe avait alors proposé de prendre des contre-mesures et de bloquer le financement de la BBC en Russie si «la décision était confirmée le lendemain». «Il y a peut-être une erreur, une anomalie. Mais si cette information est confirmée, il faut prendre des mesures réciproques strictes», avait alors déclaré le membre du parlement Oleg Morozov.
Mais quelques heures après l’annonce, la NatWest est revenue sur sa décision et a précisé, dans un communiqué adressé à la chaîne RT UK, que «cette décision n'a[vait] pas été prise à la légère», et qu'elle était actuellement «en train de réévaluer la situation».