Trois civils, dont deux femmes ont perdu la vie tandis que 29 autres ont été blessés dans la partie contrôlée par le gouvernement syrien de la ville d'Alep, rapporte l'agence syrienne SANA.
Le correspondant de RT, Murad Gazdiev, qui se trouve à Alep, a pu attester que les attaques avaient commencé dans la soirée du 15 octobre et qu'elles se sont terminées dans la journée du lendemain.
«Surtout hier soir [15 octobre], la situation était très tendue», a déclaré le correspondant de RT, ajoutant que le bombardement des zones contrôlées par le gouvernement «ne s'arrêtait pas» complètement.
Selon le journaliste, les assaillants ont utilisé des «bombes-bouteilles de gaz» pour bombarder les zones résidentielles.
«Ce sont littéralement des bouteilles de gaz remplies de clous et de vis. Elles sont faites pour tuer et détruire», a déclaré Murad Gazdiev, ajoutant que beaucoup de ces bombes avaient été utilisées dans les derniers bombardements.
Selon lui, l'une des victimes était une jeune fille de 13 ans prénommée Sara qui a été tué aux côtés de son frère âgé de vingt ans.
«D'après nos informations, trois personnes sont mortes, dont une jeune fille qui se prénomme Sara. Son frère, un étudiant de 20 ans a également été tué ainsi qu'une autre femme», a déploré le correspondant de RT.
Attention : images perturbantes
«Nous nous sommes rendus dans la maison de Sara. Elle est ravagée. Nous avons vu et filmé les équipes de secours sortant les blessés des décombres», a-t-il raconté.
Les sauveteurs ont mis plusieurs heures pour retrouver le corps de la petite Sara. Son père a, lui, complètement perdu la tête à l'annonce de la perte de ses deux enfants», a ajouté Murad Gazdiev.
L'équipe de tournage de RT a également été témoin de la chute d'un obus sur le toit d'une maison «à une soixantaine de mètres [d'eux]», alors qu'ils étaient en voiture.
Alep est actuellement divisée en deux. La partie orientale, contrôlée par les militants radicaux et milices djihadistes et la partie occidentale, toujours aux mains des forces gouvernementales.
Précédemment, au mois d'octobre, Staffan de Mistura, envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, avait annoncé qu'il était prêt à accompagner personnellement les combattants d'Al-Nosra pour qu'ils sortent de la ville et puissent ainsi gagner d'autres régions du pays. Selon l'ONU, les terroristes ont refusé sa proposition.