Au moins sept enfants et un adulte ont été touchés par des tirs d’obus de mortier à Alep, lors de cette matinée d'octobre. Cinq d’entre eux ont été tués : deux filles sont décédés sur le coup, un garçon de cinq ans, sa sœur de neuf ans et un adolescent de 16 ans ont péri dans un hôpital.
Après ces tirs d’obus de mortier, l’hôpital d’Al-Razi est en effervescence, engorgé par l'afflux de blessés, d'autant plus que sa capacité d'accueil et ses stocks d'antalgiques atteignent régulièrement leurs limites. Il s'agit d'un des deux hôpitaux de l’ouest d’Alep équipé de salles d’urgence. Le correspondant de RT Mourad Gazdiev a visité cet hôpital et était parmi l'un des premiers journalistes qui ont vu de leurs propres yeux les souffrances de Syriens ordinaires.
Attention ! Les images ci-dessous peuvent heurter votre sensibilité !
Les images des enfants blessés sont les plus glaçantes. Une fille née après le début de la guerre civile n'a ainsi pas connu un seul jour de paix en Syrie. Un autre garçon a été «complètement lacéré». Des médecins subissent du stress et de la pression psychologique de travailler chaque jour dans telles conditions pénibles.
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«Elles étaient dans la même classe. Elles allaient ensemble à l'école tous les jours», a tweeté Murad Gazdiev à propos de Lama et Maria, les deux jeunes filles décédées.
S'exprimant pour RT, le docteur Mouhammad qui exerce à l’hôpital d’Al-Razia a déclaré : «les victimes des tirs de mortiers sont amenés ici. Il nous arrive d'avoir 15 personnes transportées en salle d'urgence en moins d'une heure. [...] C'est très difficile psychologiquement pour les médecins. Le stress, la charge de travail, la tension, ils en prennent tous pour leur grade».
Pendant le tournage à l'hôpital, l'équipe de RT a assisté à une suite de tirs de mortiers à l'aveugle sur l'ouest d'Alep. Un garçon de dix ans, Hassan, né sourd et muet, a perdu un pied dans les bombardements, il y a deux jours, mais a survécu.
«Avant-hier, il jouait avec d'autres garçons dans la zone d'al-Hamadaneyah lorsque l'obus a atterri tout prêt de lui», a expliqué un membre de la famille de Hassan au micro de RT. «Un de ses copains a été complètement déchiré et mon neveu a eu son pied arrachée», a-t-il expliqué.
Un autre enfant, une fillette de cinq ans nommé Tasmeem, a été touchée par un éclat d'obus qui a atterri à Alep ouest le 12 octobre. Transportée à l'hôpital avec ses intestins arrachés, les médecins affirment aujourd'hui que son état est stable pour le moment.
Le calvaire des civils qui risquent chaque jour leur vie sous les bombardements des groupes rebelles terroristes opérant à l'est d'Alep n'a que très peu de résonnance dans les médias occidentaux.
Un porte-parole des affaires internationales au Royaume-Uni Jonathan Steele a estimé devant les journalistes de RT que tout est fait pour faire porter l'intégralité de la responsabilité de la situation aux troupes syriennes.
«Cela fait partie du parti pris idéologique, [...] il n'y a pas de doute que les médias soutiennent les forces anti-Assad. Ainsi, ils font une surenchère de toutes les actions de l'armée syrienne et minimisent la portée des actions des groupes rebelles terroristes. ce qui est fait par les ennemis de Assad, les groupes rebelles», a-t-il déclaré.
RT a demandé à plusieurs organisations humanitaires internationales de commenter la situation à Alep ouest. Seule l'ONG Human Rights Watch a répondu à ce jour, en disant qu'ils ne disposaient pas de suffisamment d'informations pour commenter «cette attaque spécifique, ou des attaques sur l'ouest d'Alep à ce stade».