«Nous sommes prêts à assurer un retrait sécurisé aux rebelles avec leur armes, le libre passage des civils de la partie est d'Alep et leur retour, ainsi que l'acheminement d'aide humanitaire», a annoncé le général russe Sergueï Roudskoï lors d'une conférence de presse.
Selon le responsable, le gouvernement syrien garantit qu'il assurera la sécurité des combattants armés qui ont décidé de se retirer d'Alep-est vers les régions du pays de leur choix. La Russie est également prête à faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire dans les régions orientales de la ville. Cependant, des garanties de sécurité de la part des combattants rebelles sont nécessaires.
Fin juillet, l'armée russe avait annoncé la mise en place de quatre couloirs humanitaires supplémentaires autour d'Alep, en complément de points de sortie déjà existants.
Ces couloirs avaient à l'époque permis selon Moscou le départ de 169 civils et la reddition de 69 combattants, sans que ces chiffres puissent être vérifiés sur le terrain.
Cette nouvelle proposition russe de points de sortie «sécurisés» intervient avant une réunion internationale samedi à Lausanne entre Russes, Américains et des représentants des pays de la région pour parler de la Syrie.
Il s'agira de la première rencontre entre les chefs de la diplomatie américaine John Kerry et russe Sergueï Lavrov depuis l'annonce fin septembre par Washington du gel des négociations avec Moscou et l'échec d'un cessez-le-feu parrainé par les deux pays, causant de fortes tensions entre eux.
Au lendemain de la rencontre prévue à Lausanne, le secrétaire d'Etat américain John Kerry se rendra à Londres pour retrouver ses «partenaires internationaux», c'est-à-dire très probablement ses homologues des puissances européennes, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France.
Après l'échec de la trêve en Syrie, les forces pro-gouvernementales syriennes ont lancé une vaste offensive le 22 septembre et repris du terrain aux rebelles qui contrôlent la partie est.