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Une nouvelle vidéo du ministère des Affaires étrangères israélien suscite la polémique

Sur sa page Facebook, le ministère des Affaires étrangères israélien a partagé une vidéo humoristique retraçant l'histoire d'Israël et de ses habitants. Le tollé ne s'est pas fait attendre.

C'est un sketch d'à peine plus de trois minutes qui est à l'origine de la controverse. On y voit un jeune couple d'Israéliens confortablement installé dans son appartement, sur la porte duquel est suspendu un écriteau indiquant «Terre d'Israël».

A mesure que les époques défilent, depuis le VIIIe siècle jusqu'à nos jours, les différents peuples ayant habité la région frappent à la porte et s'accaparent l'appartement, contraignant le couple à se retrancher dans différentes pièces de la maison.

La métaphore se veut percutante : des Assyriens jusqu'aux Britanniques, les Juifs d'Israël se sont toujours accommodés des revendications territoriales des autres peuples - d'ailleurs dépeints de manière peu flatteuse. Léger problème : les Palestiniens sont présentés comme les derniers arrivés, après l'indépendance israélienne de 1948.

Une communication jugée «ridicule», voire «révisionniste»

La vidéo, qui compte près d'un million de vues et a été partagée près de 15 000 fois, a immédiatement déclenché un vif tollé sur la toile. 

Le quotidien Haaretz considère que la vidéo est «outrageusement révisionniste, insultante et même raciste».

Le député arabe israélien Ahmed Tibi a quant à lui dénoncé «la tentative ridicule de déshériter les Palestiniens de leurs rapports et de leurs liens avec leur pays et leur patrie», rapporte le site Ynetnews.

De son côté, le ministère israélien des Affaires étrangères a réagi par la voix de Noam Katz, directeur adjoint du département médias. «Nous ne sommes pas les Nations unies, nous racontons notre histoire» a-t-il déclaré à Ynetnews.

Cette polémique fait suite à celle qu'avait déclenchée, en juin 2015, une autre vidéo tournant en ridicule la couverture internationale des événements à Gaza. Face aux très nombreuses réactions d'internautes et de journalistes, le ministère des Affaires étrangères avait fini par retirer la vidéo.