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Syrie : le Conseil de sécurité rejette le texte présenté par Moscou

Après la résolution de Paris sur la Syrie , c'est au tour de celle de Moscou d'être rejeté par le Conseil de sécurité. La Russie soutenait la proposition de Staffan de Mistura : faire sortir de la partie est d'Alep les membres du Front Fatah al-Cham.

A la veille du vote sur la résolution française sur la Syrie par le Conseil de sécurité des Nations unies, Moscou a présenté une résolution alternative dans laquelle la Russie demande secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, de présenter au Conseil de sécurité un plan détaillé distinguant les terroristes du Front Fatah al-Cham et les représentants de l’opposition modérée à Alep. Les autorités russes exigent notamment que tous les groupes d'opposition modérés cessent leur coopération avec les terroristes.

«Le seul moyen durable de résolution de la crise syrienne se base sur un processus politique mené par les Syriens», lit-on dans le projet de résolution russe qui exige le soutien des efforts de Staffan de Mistura «sans mettre en avant de conditions préalables».

De plus, Moscou appelle toutes les parties à respecter les accords signés par les Etats-Unis et la Russie le 10 septembre qui prévoient un cessez-le-feu pour permettre l'acheminement d'aide humanitaire. Le texte de cet accord a, par ailleurs, été attaché à la résolution.

Le document russe a été rédigé suite à la proposition de résolution française que la Russie trouvait «inadmissible» pour la raison qu'elle «elle politise inutilement l'ensemble de la sphère humanitaire et vise uniquement à mettre une pression supplémentaire sur le gouvernement syrien et, par conséquent, sur la Russie».

«Je crois sincèrement que la proposition française ne vise pas à faire des progrès et à sortir de l'impasse, elle ne vise pas à apporter une aide à Staffan de Mistura, mais à provoquer le veto russe», a déclaré l'ambassadeur russe auprès des Nations unies, Vitali Tchourkine.

Le Conseil se prononcera sur le projet de résolution français dans la soirée du 8 octobre.

Interrogé sur le sujet alors qu'il est en déplacement en Corrèze, le président français François Hollande a quant à lui déclaré qu'un pays qui mettrait le veto à la résolution de l'ONU «serait discrédité aux yeux du monde» et serait «responsable de la poursuite des exactions».

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