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Après avoir provoqué un tollé, le président tchétchène continue de défendre les combats d'enfants

Sur sa page Instagram, le président de la république Tchétchène Ramzan Kadyrov a soutenu l'organisation controversée de combats d'enfants, ajoutant qu'il s'agissait d'une «démonstration artistique» et non d'un réel combat.

«C'était une démonstration, un spectacle», a martelé le président tchétchène pour qualifier les combats de MMA auquels se sont récemment livrés des enfants, dont les siens, lors du Grand Prix Akhmat-2016 à Grozny, la capitale tchétchène. 

Ramzan Kadyrov répondait ainsi au quadruple champion du monde de MMA et président de la fédération russe de cette discipline Fedor Emelianenko. Ce dernier s'était indigné du fait que des enfants âgés de moins de 12 ans puissent participer à des combats aussi violents et de plus, sans aucune protection.

«J'aurais considéré avec tout mon respect la réaction de Fedor Emelianenko si ce dernier avait eu au moins un peu de respect pour le tournoi et la signification particulière qu'il porte pour notre peuple. S'il était venu ne serait-ce qu'une fois en Tchétchénie pour voir comment se déroulent ce genre de tournois et comment il participe au développement de ce sport, alors il aurait eu toute mon attention et ma considération. Mais là, je ne peux qu'être surpris par sa réaction», a déclaré Ramzan Kadyrov.

«Je ne connais aucun endroit sur Terre qui accorde plus d'importance que la république tchétchène à la question des droits de l'enfant», a-t-il ajouté.

L'histoire a fait un véritable tollé en Russie, allant jusqu'à faire réagir les hautes sphères du sport et de la politique.

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Ainsi, le vice-ministre des Sports de la fédération de Russie Pavel Kolobkov a fait savoir qu'une enquête serait ouverte pour déterminer la légalité de ce genre de combats pour les enfants, tandis que le porte-parole du Kremlin lui même, Dmitri Peskov, a déclaré que l'affaire devait être analysée de près par les autorités compétentes. 

Chargée de la protection de l'enfance auprès du Kremlin, Anna Kouznetsova a déjà pris le dossier en mains.

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