International

Les gommes à l’école, un instrument du diable ?

Selon un chercheur en sciences de la cognition , l’utilisation des gommes doit être interdite à l’école parce qu’elles dispensent les élèves d’assumer leurs erreurs.

Guy Claxton, professeur associé au King's College de Londres, a suscité la polémique en qualifiant une simple gomme d’«instrument du diable». Dans un entretien pour The Daily Telegraph, le chercheur a estimé que «les gommes créent une culture de la honte autour des erreurs». Selon lui, il est mieux d’assumer ses fautes parce qu’on ne peut pas les effacer dans le monde réel.

«Nous avons besoin d’une culture où les enfants n’ont pas peur de faire des fautes… Ne rasez pas vos fautes, soulignez-les, elles sont vos amies, elles vous apprennent quelque chose», a dit Claxton.

La question des gommes n’est cependant que la partie émergée d’un débat plus large sur la transition entre la prise de notes littérale à l’école et le travail autonome plus proche de la vie d’adulte.

En savoir plus : Réforme du collège : tensions sur fond de mobilisation des enseignants

De fait, certaines écoles britanniques ont déjà banni le Tipp-Ex et autres correcteurs liquides, mais pour d’autres motifs : des élèves en quête de sensations psychotropes s’amusaient à les renifler.