Le texte visant à interdire l'IVG a été rejeté par 352 députés de la majorité conservatrice et de l'opposition. Cinquante-huit députés se sont prononcés pour son adoption, alors que 18 se sont abstenus.
Bousculé par la mobilisation des femmes polonaises contre une interdiction quasi complète de l'avortement, le parti conservateur au pouvoir a fini par jeter l'éponge lors d'un vote au Parlement.
Une proposition de loi d'initiative citoyenne qui visait à cette interdiction a été rejetée par 352 députés de la majorité conservatrice et de l'opposition. Cinquante-huit députés se sont prononcés pour son adoption, alors que 18 se sont abstenus.
Le tournant pris par le parti conservateur est apparu au grand jour le 5 septembre soir. Quarante-huit heures après des manifestations ayant réuni quelque 100 000 «femmes en grève» vêtues de noir pour protester contre la proposition de loi envoyée en commission parlementaire, cette dernière a voté pour le rejet de ce texte.
Les protestations du 3 octobre «nous ont fait réfléchir et nous ont donné une leçon d'humilité», a admis le ministre de la Science et de l'Enseignement supérieur, Jaroslaw Gowin.
Le parti au pouvoir, majoritaire au Parlement, qui avait voté le 23 septembre pour l'examen du texte en commission et le rejet d'un contre-projet libéral, a donné l'impression d'agir dans l'urgence, l'opposition affirmant qu'il avait pris peur après les manifestations de femmes.
La proposition examinée ne laisserait impunie qu'une intervention pour sauver la vie de la femme. Elle fixait la peine de prison maximale pour la femme qui avorte à cinq ans de prison, tout en permettant au juge de renoncer à la punir.