Au début des bombardements, le 1er août, les responsables américains avaient estimé que la campagne en appui des forces du gouvernement d'union nationale libyen (GNA) serait probablement courte, se mesurant «en semaines et non en mois». Mais les djihadistes n'ont pas encore été délogés de trois quartiers de Syrte, ville côtière située à 450 kilomètres à l'est de Tripoli.
Pendant la seule journée du 2 octobre, les forces américaines ont mené 20 frappes, selon le commandement des forces militaires en Afrique (Africom). Selon le Pentagone, le rythme des opérations est dicté par le GNA.
«Nous sommes maintenant dans la dernière partie de la ville, la plus dense», a déclaré le 3 octobre le capitaine Jeff Davis, porte-parole du Pentagone. «Il est très difficile de prendre ces positions de snipers avec quoi que ce soit d'autre que des frappes aériennes», a-t-il dit.
La plupart des bombardements américains (plus de 200 depuis le début de la campagne) ont été menés à partir de l'USS Wasp, un navire d'assaut amphibie qui croise en Méditerranée. Ce navire des Marines, le corps expéditionnaire américain, dispose notamment d'hélicoptères d'attaque AH-1W SuperCobra et d'avions à décollage vertical Harrier.
Lancée le 12 mai, l'opération de reconquête de Syrte progresse par à-coups, les troupes du GNA lançant régulièrement de nouvelles offensives entrecoupées de périodes de calme. Elles ont affirmé le 3 octobre avoir tué la veille 80 djihadistes. Mais ce bilan n'était pas vérifiable par une source indépendante.
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Le 2 octobre, le journaliste néerlandais Jeroen Oerlemans, qui travaillait notamment pour l'hebdomadaire belge Knack, a été tué en Libye alors qu’il couvrait les combats à Syrte. Oerlemans est le premier Occidental et le second journaliste à trouver la mort en couvrant les combats à Syrte. Le journaliste libyen Abdelqader Fsouk avait été tué en juillet.
Les combats de Syrte ont fait plus de 450 morts et quelque 2 500 blessés au sein des forces du GNA. Le bilan humain dans les rangs des combattants de l'EI reste inconnu.