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«Ce que les Etats-Unis ont fait en Irak et Libye, ça c’était barbare», répond la diplomatie russe

L’ambassadrice américaine à l’ONU, qui a qualifié les actions russes en Syrie de «barbarisme», a tort parce que rien n’est plus barbare que ce que Washington a fait en Irak et en Libye, a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe.

«Quand Samantha Power [ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU] dit quelque chose, on a envie de pleurer de peur que la destinée du monde soit entre les mains de ceux qui obéissent à de telles personnes», a posté Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, sur Facebook en réaction aux récentes accusations de «barbarisme» exprimées envers la Russie par Samantha Power.

La voix de la diplomatie russe a en outre suggéré à la représentante des Etats-Unis à l’ONU de balayer devant sa porte.

Le monde n’a vu rien de plus barbare dans l’histoire moderne que ce que Washington a fait en Irak et en Libye

Elle a ainsi reproché à Samantha Power son manque de connaissance de l'histoire. «D'un point de vue historique, les tribus celtes et slaves étaient barbares. C’est pourquoi Samantha Power n’a pas raison de s'en exclure [des barbares]», a indiqué Maria Zakharova.

La porte-parole du ministère des Affaires étrangères suppose que les accusations contre la Russie énoncées par Samantha Power avaient pour but de détourner l’attention de la frappe aérienne américaine sur les militaires syriens à Deir es-Zor en plein cessez-le-feu, négocié par la Russie et les Etats-Unis le 10 septembre et entré en vigueur le 12.

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A quoi a mené «l’intervention humanitaire» américaine en Libye et en Irak ?

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, Samantha Power a accusé la Russie d'être responsable de la mort de civils à Alep. «Ce que la Russie soutient et fait [en Syrie], ce n’est pas du contre-terrorisme, c’est du barbarisme», avait-elle déclaré, en tenant Moscou et Damas pour responsables des attaques sur des quartiers résidentiels, des infrastructures civiles et des travailleurs humanitaires, sans prendre en compte le fait que le Front Al-Nosra utiliserait des civils comme boucliers humains à Alep.

Samantha Power a été nommée ambassadrice des Etats-Unis auprès des Nations unies en 2013. Elle est connue pour être une partisane de l’interventionnisme à caractère humanitaire, plaidant en faveur de l’utilisation de forces militaires pour mener à bien des objectifs humanitaires.

L’invasion américaine en Irak en 2003 et le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011 sont des exemples d'«interventions humanitaires». Dans les deux cas, ces interventions avaient pour but d'empêcher des souffrances humaines supplémentaires, mais on constate sur le long terme que toutes les conséquences de ces opérations n'avaient pas été prises en compte.