Ces élections municipales auraient pu contribuer à un rapprochement, au lieu de cela, elles ont une nouvelle fois mis au jour les divisions palestiniennes.
Elles étaient censées être les premières depuis 2006 organisées conjointement en Cisjordanie et sur la bande de Gaza, séparées géographiquement par le territoire israélien et politiquement par des années de querelles entre l'Autorité palestinienne (Fatah) et le Hamas islamiste de Gaza.
Le président de la Cour suprême, instance relevant de l'Autorité palestinienne, a ordonné devant une salle d'audience bondée la reprise du processus électoral, suspendu en septembre en raison des dissensions.
Il a estimé que les tribunaux de la bande de Gaza n'apportaient pas les garanties nécessaires. Ces tribunaux ont récemment invalidé des listes du Fatah.
Aucune nouvelle date de scrutin n'a été fixée. L'agence officielle palestinienne Wafa a rapporté qu'une nouvelle date serait fixée d'ici un mois.
Le Hamas a aussitôt dénoncé depuis Gaza une «décision politique». «La décision de la Cour suprême sur les élections est discriminatoire et entérine la division», affirme le mouvement dans un communiqué.
L'Autorité palestinienne, reconnue internationalement, siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée par l'armée israélienne. Le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne, gouverne sans partage sur la bande de Gaza depuis qu'il en a évincé le Fatah par la force en 2007.