«Ceci est une décision politique», a déclaré à l'AFP un porte-parole du Hamas à Gaza, Sami Abou Zouhri, en parlant de l'ordre donné par la Cour suprême d'interrompre le processus électoral. «Nous rejetons la décision d'annuler les élections et nous appelons tout le monde à la rejeter», a-t-il ajouté.
La haute juridiction palestinienne a décidé, jeudi 8 septembre à Ramallah, de reporter les élections municipales prévues le 8 octobre en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Son président Hicham al-Hatou, a ordonné l'ajournement sine die du processus électoral.
Ces élections municipales étaient censées être le premier scrutin organisé à la fois en Cisjordanie et dans la bande de Gaza depuis 2006. Cette année-là, le Hamas avait remporté les législatives et pris le pouvoir à Gaza.
L'organisation d'élections est un processus compliqué dans les territoires palestiniens en raison des rivalités entre le Fatah de Mahmoud Abbas en Cisjordanie et le Hamas à Gaza. En témoigne la situation en Cisjordanie, où le président de l'autorité palestinienne est toujours en poste, faute d'élection présidentielle, alors que son mandat a expiré en 2009. En 2012, un scrutin municipal avait été organisé, mais avait été boycotté par le Hamas qui en avait interdit la tenue dans la bande de Gaza.