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La marine américaine prépare Guantanamo à l'arrivée d'un ouragan

A l'approche du cataclysme, l'armée américaine s'apprête à évacuer les familles de militaires présents dans la fameuse base navale à Cuba. Des préparatifs sont également en cours pour permettre aux détenus de la prison de rester à l'abri.

Guantanamo se prépare à affronter l'ouragan Matthew, qui pourrait atteindre la côte méridionale de Cuba, entre lundi 3 et mardi 4 octobre : d'après le journal Miami Herald, la porte-parole de la base navale américaine, Julie Ripley, a annoncé samedi 1er octobre l'évacuation de tout le «personnel non-essentiel» de l'infrastructure militaire. Quelque 700 membres de familles de militaires (ainsi que leurs animaux de compagnie) doivent être conduits par avion de l'armée à Pensacola, en Floride, où se trouve également une base militaire, jusqu'à ce que la menace de catastrophe naturelle se soit éloignée.

Des membres de la Garde côtière américaine, a ajouté Julie Ripley, sont également en train d'être évacués en direction de Miami. En outre, la porte-parole de Guantanamo a annoncé que l'armée américaine avait contacté les autorités cubaines, afin de leur rappeler l'engagement américano-cubain d'aide mutuelle en cas de sinistre.

Les conditions de sûreté de la prison remises en cause par le passé

La direction de la base navale a par ailleurs fait savoir que les militaires et civils restant à Guantanamo seront en mesure de s'abriter dans le cas où l'ouragan venait frapper celle-ci, puis de participer aux efforts de rénovation à la suite de son passage. En ce qui concerne la prison de Guantanamo, où sont détenues 80 personnes, son porte-parole, le capitaine John Filostrat, a affirmé selon le Miami Herald que des préparations étaient en cours pour faire face à la tempête – sans fournir plus de détails. En mai dernier, le commandant du centre pénitencier, Peter Clarke, avait affirmé que celui-ci était «structurellement sûr». Deux ans auparavant, toutefois, un ancien commandant de l'armée avait alarmé le Congrès américain sur des problèmes concernant le drainage et les fondations du bâtiment, qui rendraient la sûreté de celui-ci incertaine.

Ce n'est pas la première fois que la base navale américaine procède à une évacuation massive : en septembre 1994, l'armée avait fait partir temporairement environ 2 200 personnes, en raison de l'arrivée de 45 000 migrants cubains et haïtiens, qui avaient été interceptés en mer alors qu'ils tentaient de gagner les côtes américaines.

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