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Cachemire : nouveaux échanges de tirs entre l'Inde et le Pakistan

La ligne de démarcation entre les deux pays, dans la région himalayenne, a de nouveau été le théâtre de tirs des forces armées, à l'aube du 1er octobre. Deux jours plus tôt, l'Inde avait mené des frappes le long de cette frontière non officielle.

L'Inde et le Pakistan ont échangé des tirs dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre de part et d'autre de la ligne de démarcation entre les deux pays au Cachemire, a déclaré l'armée pakistanaise, sans faire état de victimes. Des responsables indiens ont assuré de leur côté qu'il n'y avait pas de dégâts.

Ces tensions surviennent deux jours après des affrontements entre les deux puissances nucléaires rivales dans cette région himalayenne disputée, qui ont amené le secrétaire général de l'ONU à lancer un appel à la retenue.

«Les troupes pakistanaises ont légitimement répondu à des tirs non-provoqués» qui ont débuté à 4h, heure locale (23h à Paris) et duré quatre heures dans le secteur de Bhimber, côté pakistanais, selon un communiqué militaire pakistanais.

«Il y a eu des tirs d'armes légères et de mortiers au-dessus de la frontière dans le secteur d'Akhnoor qui ont duré environ deux heures», a pour sa part indiqué à l'agence AFP Pawal Kotwal, un haut responsable civil de la province indienne contestée du Jammu et Cachemire. «Il n'y a pas eu de dégâts. Nous sommes prêts à toute éventualité mais la situation est calme dans la région», a-t-il ajouté.

Vif regain de tensions dans le Cachemire

Jeudi 29 septembre , l'Inde a procédé à des frappes, qualifiées de «chirurgicales» par New Delhi, le long de la frontière la séparant du Pakistan au Cachemire. Islamabad a dénoncé «une agression» qui a coûté la vie à au moins deux de ses soldats.

Cette opération militaire s'est produite une dizaine de jours après l'attaque d'une base indienne au Cachemire où 18 soldats ont trouvé la mort, la plus meurtrière dans la région depuis plus d'une décennie.

Les deux pays se sont livrés à une passe d'armes la semaine dernière à l'Assemblée générale de l'ONU. Le ministre indien des Affaires étrangères, Sushma Swaraj, a accusé le Pakistan d'alimenter le «terrorisme» au Cachemire tandis que le Premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, a affirmé que New Delhi faisait obstacle à la paix.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a offert vendredi 30 septembre ses bons offices pour une médiation entre New Delhi et Islamabad. Il a demandé «aux deux parties de faire preuve du maximum de retenue et de prendre immédiatement des mesures pour faire retomber la tension». L'Inde a indiqué le 29 septembre qu'elle procédait à l'évacuation de milliers d'habitants des villages frontaliers du Pakistan par crainte de représailles.

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