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Le Wall Street Journal qualifie de «rebelles» des terroristes ayant décapité un enfant

Dans un article datant du 23 septembre, le WSJ revient sur la situation chaotique à Alep avant de donner la parole à un «combattant rebelle anti-régime». Sauf que ce dernier fait partie d'un groupe terroriste qui a récemment décapité un enfant.

L'article du Wall Street Journal évoque la situation chaotique actuelle à Alep où une escalade de violence a lieu depuis deux semaines, depuis l'échec du cessez-le-feu instauré par Washington et Moscou et le début de la campagne de bombardement aérien des forces gouvernementales syriennes appuyées par la Russie. 

Après une description du conflit qui sévit autour de la deuxième ville syrienne, épicentre des combats dans le pays depuis des mois, le quotidien américain donne la parole à un certain Yasser Ibrahim al-Youssef, décrit comme étant «le représentant politique pour Nour al-Dine al-Zinki, l'un des groupes "rebelles" qui combattent à Alep».

Ce dernier dernier déclare notamment que «compte tenu de l'absence d'une solution politique, nous continuerons à affronter les forces gouvernementales et de renforcer nos lignes de défense». 

Cependant, en classant l'individu dans le camp des «rebelles», que Washington et les puissances occidentales s'obstinent à qualifier régulièrement de «modérés», le quotidien américain semble passer l'éponge sur un fait très important : le groupe Nour al-Din al-Zinki, dont al-Youssef est le représentant politique, est l'auteur de la décapitation macabre d'un enfant en juillet 2016, dont la vidéo avait été postée sur la toile suscitant l'indignation mondiale.

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Le très célèbre Wall Street Journal n'est pas le seul à user d'une certaine approximation lorsqu'il s'agit de donner un qualificatif aux groupes de milices populaires constituant l'opposition au gouvernement syrien. Le quotidien semble en fait parfaitement refléter la rhétorique politique globale en vigueur aux Etats-Unis. 

En effet, même les autorités de Washington ont eu tendance à considérer comme «modérés», tous les groupes qui avaient comme but premier de combattre les forces gouvernementales syriennes, sans forcément se soucier de la volonté politique ultime de ces groupes, dont certains, véritablement djihadsites, souhaitent l'installation d'un régime islamique régi par la charia.

Ce n'est qu'après l'intervention de Moscou sur le sujet, demandant à Washington de clarifier la différenciation qu'il fait entre les milices d'opposition dites «modérées» et celles dites clairement «terroristes» qu'un changement de position a eu lieu de la part des Etats-Unis.

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En effet, parmi ces milices, certaines sont des groupes terroristes islamistes issus du groupe Al-Qaïda, tel que le Front Al-Nosra, récemment rebaptisée Fateh al Sham.

Récemment, plusieurs dirigeants de ce groupe avaient déclaré être soutenus matériellement par Washington dans leur opposition contre le gouvernement du président Bachar el-Assad.

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