«Je voudrais vous rappeler que Washington avait longtemps nié jusqu'à la présence de terroristes en Syrie. Selon nos homologues américains, il n’y avait pas de terroristes. Le monde a connu l’existence du groupe de l’Etat islamique en Irak et au Levant (Daesh) et des autres groupes extrémistes en Syrie grâce aux représentants russes. Maintenant, les experts américains usent partout de ces noms et accusent la Russie de jouer du côté des terroristes», a écrit la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe, Maria Zakharova, sur sa page Facebook.
«Si on parle de cadeaux aux terroristes, il est impossible de passer sous silence la fusion du Front al-Nosra et de l’opposition dite "modérée", la livraison de l’aide humanitaire aux terroristes et les bombardements sur l’armée syrienne qui lutte contre Daesh. Mais le plus beau cadeau aux terroristes sera le refus de Washington de coopérer avec la Russie sur la question syrienne. Mais si les menaces de Washington sur la fin de la coopération en Syrie se concrétisent, on n’aura plus de doutes : la Maison Blanche aura pris les terroristes sous son aile et dans la rue, pour les terroristes, ce sera la fête», a-t-elle poursuivi.
Maria Zakharova a ainsi réagi aux propos de l’envoyée américaine à l’ONU, Samantha Power, qui a accusé les gouvernements russe et syrien de mener une campagne aérienne d’intimidation ne conduisant qu’à une «radicalisation» encore plus massive et à l’augmentation du nombre des réfugiés.
«Ce que la Russie soutient et fait à [Alep], ce n'est pas de la lutte antiterrorisme, c'est de la barbarie», avait-elle ainsi lancé le 29 septembre.
Le même jour, le secrétaire d’Etat John Kerry a menacé son homologue russe Sergueï Lavrov de geler toute coopération avec la Russie concernant la Syrie, à moins que Moscou ne mette fin aux bombardements sur la ville d'Alep.
Selon le ministre des Affaires étrangères russe, depuis l’entrée en vigueur de la trêve qui a échoué à aider au processus de paix en Syrie, aucun changement n'a été remarqué, mis à part que de nombreux groupes rebelles considérés comme «modérés» par Washington sont venu grossir les rangs du Front Al-Nosra, rebaptisé Fatah al-Cham.
Les Etats-Unis ont été accusés plusieurs fois d'avoir mal opéré leurs livraisons d'armes, ces dernières se retrouvant entre les mains de terroristes au lieu d'atteindre l'opposition dite «modérée».
Le 4 août, un document est apparu sur internet, montrant une cache d'armes située dans une maison du quartier de Bani Zaid, à Alep, zone désertée par les combattants du Jabhat Fatah al-Cham. La majorité de l'armement découvert semble être de fabrication américaine, qu'il s'agisse des systèmes de missiles antichar TOW, des missiles UN0181, des mortiers de 81 mm ou de leurs munitions.