«Une fois de plus, nous déclarons que nous sommes pleinement disposés à continuer le dialogue avec la partie américaine et à poursuivre les actions conjointes pour combattre les actions terroristes en Syrie», a indiqué le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konashenkov, le 29 septembre.
«Cependant, même le moindre soupçon de menace envers nos soldats et les citoyens russes doit être exclu de ce dialogue. La question de la sécurité des citoyens russes, peu importe où ils puissent être, n’est pas négociable. C’est notre priorité principale et inconditionnelle», a-t-il ensuite ajouté.
Ces déclarations surviennent au lendemain des commentaires du porte-parole du département d’Etat américain John Kirby, qui a déclaré le 28 septembre que si la guerre en Syrie se poursuivait, «de plus en plus de vies russes seront perdues, de plus en plus d'avions russes seront abattus». Il avait ajouté : «La Russie continuera de renvoyer ses troupes au pays dans des sacs mortuaires et continuera de perdre des ressources, peut-être même des avions.»
La volonté affichée par Washington de suspendre sa coopération avec la Russie met en échec les très nombreux accords conclus entre les deux parties. La Russie a à plusieurs reprises appelé les forces internationales impliquées en Syrie, y compris la France à coopérer.
Mais les événements récents, notamment le bombardement des troupes syriennes par les forces de la coalition, l'attaque d'un convoi humanitaire de l'ONU et les tensions qui progressent à Alep ont fortement détérioré le climat dont les deux partenaires avaient profité pour agir de concert.