«Même si nous n'avons jusqu'à présent reçu aucune revendication, nous privilégions la piste xénophobe», a déclaré dans un communiqué le chef de la police de Dresde Horst Kretzschmar après que deux bombes artisanales ont explosé à Dresde, en ex-Allemagne de l'Est, le 26 septembre au soir.
Le premier explosif a été placé à proximité d'une mosquée, l'autre près d'un centre de conférence international. Aucun blessé n'a été signalé, selon la police.
Le chef de la police a ajouté que l'enquête laissait supposer qu'il puisse y avoir un lien avec les célébrations prévues le weekend prochain à Dresde pour marquer l'anniversaire de la réunification allemande du 3 octobre 1990.
Au moment de la première explosion, l'imam de la mosquée se trouvait à l'intérieur avec sa femme et ses fils. Aucun d'eux n'a été blessé, mais le bâtiment a subi des dégâts matériels importants causés par le souffle de l'explosion.
Peu après, le Centre international des congrès a été endommagé par une explosion. Le bar d'un hôtel situé à proximité a également été évacué.
Au cours de la nuit, des agents de police ont été déployés pour protéger les autres mosquées de la ville.
Dresde est le berceau du mouvement populaire anti-immigration et anti-islam Pegida, dont les rassemblements ont attiré chaque semaine près de 20 000 personnes au plus fort de sa popularité au début de l'année 2015.
En Allemagne, l'année 2015 a vu une augmentation des tensions sociales, en particulier en ex-Allemagne de l'Est où les actes xénophobes se sont multipliés, notamment à travers des attaques contre des centres d'accueil pour réfugiés.
En 2015, l'Allemagne a accueilli plus d'un million de réfugiés notamment avec la politique migratoire dite de la «porte ouverte» du gouvernement de la chancelière Angela Merkel.
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