Au total, «87 membres [des services de renseignement turcs] ont été limogés sur les 141 qui avaient été suspendus», a détaillé l'agence Anadolu, précisant qu'«une enquête criminelle a été ouverte contre 52 d'entre eux» dans le cadre d'une purge lancée à la suite de la tentative de coup d'Etat du 15 juillet.
C'est la première fois que les services de renseignement sont visés par les autorités turques, qui ont lancé une purge inédite au lendemain de la tentative de putsch pour débarrasser l'appareil d'Etat de toute influence des gülenistes.
L'ex-prédicateur Fethullah Gülen est accusé par les autorités turques d'être le responsable de la tentative de coup d'Etat du 15 juillet, au cours de laquelle plus de 270 personnes ont été tuées et des milliers blessées.
La justice turque a par ailleurs émis un mandat d'arrêt contre 121 personnes membres d'une association caritative, fermée par les autorités en raison de ses liens présumés avec Fethullah Gülen, a annoncé plus tôt l'agence Anadolu.
Le directeur de cette organisation non gouvernementale et 41 de ses membres accusés d' «être membres d'une organisation terroriste armée» ou encore de «financement du terrorisme», ont été arrêtés dans 18 provinces turques, a-t-elle précisé.
Les autorités turques estiment que «77 des personnes recherchées dans ce dossier se trouvent actuellement à l'étranger», selon la même source.
Quelques 20 000 personnes de toutes professions, dont des militaires, professeurs, magistrats, enseignants ou journalistes, soupçonnées de liens avec la confrérie Gülen ont été incarcérées.
Fethullah Gülen, ennemi numéro un du président turc Recep Tayyip Erdogan, installé depuis 1999 aux Etats-Unis et dont Ankara réclame avec insistance l'extradition, réfute toute implication dans le coup.
Les autorités turques ciblent également dans cette purge toutes les personnes qui ont un lien avec les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan.
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