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Réservé aux catastrophes, le «safety check» de Facebook déclenché pour une manifestation

Alors qu’il était jusqu’à présent utilisé dans les cas d’actes terroristes ou de catastrophes naturelles, l’outil «safety check» de Facebook a été déclenché pour la première fois à l'occasion d'une manifestation pacifique à Charlotte aux Etats-Unis.

L’outil de Facebook, qui permet aux utilisateurs de se signaler «en sécurité» dans des zones sensibles, a été activé à Charlotte, aux Etats-Unis, où d’importantes manifestations, parfois violentes, se déroulent depuis plusieurs jours après la mort d'un Afro-Américain dénommé Keith Scott au cours d’une intervention policière.

Mais alors que le rassemblement du 23 septembre s’était déroulé dans le calme, une notification a été envoyée aux utilisateurs de Facebook qui se trouvaient sur place afin qu’ils signalent qu’ils se trouvaient en lieu sûr.

Parmi les internautes, certains ont critiqué cette nouvelle utilisation de l’application. «Facebook poste des notifications de "safety check" pour ceux qui participent à la manifestation à Charlotte. Il n’y a aucune violence ce soir. Pourquoi créer de la peur ?», a fait remarquer l’un d’eux.

D’autres ont en revanche salué l’initiative sur les réseaux sociaux, indiquant que cela les rassurait.

Une modification dans le fonctionnement du «safety check»

Selon la direction de Facebook, le fonctionnement du «safety check», qui a notamment été déclenché durant les attentats de Paris, Nice et Orlando, mais aussi pour des catastrophes naturelles, aurait été modifié.

Alors qu’auparavant, seuls des salariés de l’entreprise pouvaient le déployer, ce sont maintenant les utilisateurs qui peuvent le déclencher.

«Quand un nombre important de personnes publient sur un incident particulier et se trouvent dans une zone de crise, ils se voient proposer de se marquer "en sécurité" avec le safety check. Une fois qu’ils l’ont fait, ils peuvent ensuite inviter leurs amis situés dans la zone affectée à faire de même», a indiqué une porte-parole de Facebook au quotidien américain Boston Globe.

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