Un groupe de pirates informatiques anonymes ayant eu accès aux données de l’Agence mondiale antidopage (AMA) a révélé les analyses de 41 nouveaux athlètes.
Parmi les sportifs incriminés, on dénombre la nageuse australienne Madison Wilson, championne olympique, et le champion suisse de VTT Nino Schurter.
La nageuse danoise Rikke Moller Pedersen, médaillée de bronze en relais lors des Jeux de Rio, la nageuse italienne Rachele Bruni, qui a pris la seconde place sur 10 kilomètres à Rio, le rameur italien Matteo Lodo et la volleyeuse serbe Silvija Popovic y sont aussi présents.
Les révélations des hackers ont déjà fait le buzz autour du monde. Parmi les athlètes dont les noms ont été dévoilés dans les premières listes, figurent d’éminents sportifs tels que l’ancien numéro 1 mondial du tennis féminin, Serena Williams et la joueuse de basketball Elena Delle Donne, championne olympique à Rio. Aucun nom français n'a été révélé pour le moment.
La première fuite a été dénoncée le 13 septembre. Ainsi Fancy Bears ont publié des documents qui auraient prouvé que «des dizaines d'athlètes américains auraient été testés positifs», et que les médaillés des JO de Rio auraient eu «carte blanche pour se doper», comme ils l'écrivent sur la page d'accueil de leur site.
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L’AMA a pour sa part confirmé la fuite des données, déclarant que les hackers avaient réussi leur coup en passant par le compte du Comité international olympique (CIO) créé pour les JO de Rio dans le système d’administration et de gestion antidopage (ADAMS).
«Le groupe a obtenu illégalement accès à des données médicales confidentielles, telles que l’usage des médicaments à des fins thérapeutiques», a précisé l’AMA.
Après la publication de la première partie des documents, l'AMA avait accusé la Russie d'être derrière ce piratage. Le Kremlin, de son côté, avait réfuté toute implication des autorités russes.
«Nous pouvons affirmer de manière certaine qu'il n'y a eu aucune implication de responsables à Moscou, du gouvernement [russe] ou des services spéciaux dans de telles actions. Ceci est totalement exclu», a souligné le secrétaire de presse du président russe, Dmitri Peskov. «Ce genre d'accusations infondées [...] n'honorent aucune organisation, si elles ne s'appuient pas sur quelque chose de substantiel», a poursuivi le haut responsable russe.