Un drone Predator de la coalition internationale en Syrie, emmenée par Washington, «a pénétré dans le secteur d'Orum al-Koubra, où se trouvait la colonne de véhicules, quelques minutes avant qu'ils s'embrasent [et] en est ressorti 30 minutes plus tard», a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, le général Igor Konachenkov, le 21 septembre, rapporte l'agence AFP. «Seuls les propriétaires du drone savent ce que celui-ci faisait dans cette zone précise à ce moment exact», a-t-il ajouté.
L'officier russe a également expliqué que «ce genre de drone [pouvait] observer la situation, mais également servir à indiquer des cibles et mener lui-même des frappes précises sur des objectifs au sol».
Le convoi humanitaire en question, composé de 31 véhicules, a été attaqué le 19 septembre alors qu'il se dirigeait vers la ville d'Alep. 20 civils et un travailleur humanitaire sont morts dans ce drame, avait rapporté le Croissant Rouge syrien. Le porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies avait fait savoir, le lendemain, que l'ONU n'était pas en mesure de déterminer s'il s'agissait d'une attaque aérienne, thèse avancée par l'organisation dans un premier temps.
Des rebelles syriens repérés à proximité du convoi humanitaire lors du drame, selon Moscou
De son côté, le ministère russe de la Défense avait indiqué le 20 septembre que l'examen des dommages constatés sur les véhicules excluait la possibilité de frappes aériennes et laissait vraisemblablement envisager un incendie de la cargaison.
Le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, avait par ailleurs démenti toute implication des armées russe et syrienne dans la destruction des véhicules : «Les aviations russe et syrienne n'ont mené aucune frappe aérienne sur un convoi humanitaire de l'ONU au sud-ouest d'Alep», avait-il déclaré dans un communiqué.
Le haut responsable russe, enfin, avait relevé que des rebelles syriens avaient effectué une offensive d'ampleur en direction d'Alep, au même moment.
Lors de la conférence du Conseil des sécurité des Nations unies du 21 septembre, à New York, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé à ce qu'une enquête impartiale soit conduite au sujet de cette attaque.