International

EN CONTINU : Suivez l'Assemblée générale de l'ONU à New York

La 71e session plénière de l'Assemblée générale de l'ONU se tient à New York, avec des prises de parole des chefs d'Etat, qui porteront majoritairement sur la crise syrienne ainsi que la problématique des réfugiés.

Jeudi 22 septembre

Caresses et morsures, tel pourrait être résumé le discours d'Hassan Rohani, président de la république islamique d'Iran. Débuté avec un hommage aux victimes de 11 septembre, Rohani a par la suite lié «l'insécurité mondiale» à cet événement et aux «stratégies sécuritaires des grandes puissances mondiales» afin de protéger leurs citoyens.

La déstabilisation du Moyen-Orient et la montée de «l'extrémisme religieux sans frontière» ont eu une place centrale dans son allocution. Pour le président iranien, seules la démocratie et la modération, mais également un travail multilatéral international, permettront de retrouver stabilité et paix.

Très critique sur l'Arabie Saoudite, Hassan Rohani a appelé le pays à «cesser de mettre en oeuvre des politiques de division et de promouvoir des discours de haine». Avant d'ajouter, cette fois sans nommer Ryiad, que certains pays devraient «arrêter de cacher leur soif de pouvoir derrière des slogans religieux».

En fin de discours, le plan d'action conjoint sur l'Iran a été abordé. Rappelant que ce plan est né par le travail de la communauté internationale, Rohani a déclaré que les Etats-Unis ne pouvaient s'y soustraire sans se retrouver dans l'illégalité et de perdre en crédibilité.

La présidente de la Lituanie a choisi de faire de son discours à l'Assemblée un vibrant plaidoyer féministe :  pauvreté, éducation des filles et le coût des violences faites aux femmes.

Pour elle, les plus grands défis mondiaux, «du changement climatique à la lutte contre le terrorisme» ne pourront être relevés qu'«avec la pleine participation des femmes». 

«Je lance un appel pour un processus de réforme plus rapide et que l'Afrique prenne la place qui lui revient au sein du Conseil de sécurité.» Tout comme Paul Biya, président du Cameroun, le dirigeant de la Sierra Leone appelle l'ONU à revaloriser la place des dirigeants africains dans les discussions de l'ONU, «afin que leurs voix soient entendues».  Ernest Bai Koroma a souligné que l'Afrique était «le continent le plus touché par les décisions prises par l'ONU» et celui où la jeunesse était la plus importante.

La nouvelle session de l'Assemblée générale va débuter. Le Cameroun et Chypre seront les premières nations à s'exprimer.

Mardi 20 septembre

Le Premier ministre canadien a axé son intervention autour de l'enjeu des réfugiés au Canada. Le pays accueille 31 000 familles syriennes et se pose comme objectif de «les intégrer pleinement à la classe moyenne canadienne».

«La peur n'a jamais créé d'emploi ou nourri une famille.» Un discours teinté d'optimisme où Justin Trudeau a vanté les mérites de l'éducation, de la diversité et d'une économie plus juste.  

Theresa May se présente pour la première fois devant l'Assemblée générale de l'ONU. Le nouveau Premier ministre britannique débute son discours en critiquant le bombardement sur le convoi humanitaire en Syrie.

Le premier ministre britannique s'est concentré sur la crise des migrants. Le Royaume-Uni souhaite une refonte des accords internationaux sur les migrations économiques ainsi que sur la demande d'asile. Pour Theresa May, l'asile devrait être accordé aux réfugiés dans le premier pays où ils arrivent pour éviter d'enrichir les groupes criminels et les passeurs. 

Grand absent de son discours, le Brexit s'est invité devant l'Assemblée à la fin de son entretien. Theresa May a assuré que l'enjeu du Brexit pour les Britanniques n'était pas de se couper de l'UE, des Nations Unies et de leurs alliés mais de «maîtriser à nouveau la vie de leur pays». 

Coup d'état, terrorisme, crise des réfugiés, l'allocution de Recep Tayyip Erdogan est l'une des plus attendues de cette Assemblée générale.

Le président turc a commencé fort en critiquant vertement l'UE sur la question migratoire : «Les réfugiés qui fuient la mort, la tyrannie et l'oppression sont confrontés à un traitement dégradant dans de nombreuses villes européennes».

Très critique sur la question de la crise migratoire, Erdogan assure que son pays gardera «les portes ouvertes» à tous les réfugiés syriens même si «le reste du monde ne le fera peut-être pas». Une politique d'accueil que le président turc chiffre à près de 25 milliards de dollars. Un tribut qu'il annonce payer seul, l'Union européenne n'aurait, selon ses dires, pas tenu ses engagements.

La tentative de coup d'état du 15 juillet dernier a également eu une place majeure dans son discours. Recep Tayyip Erdogan a salué «le courage» de son peuple qui a donné «une leçon historique au monde" en protégeant «notre démocratie et nos valeurs».

Abdhallah II, roi de Jordanie, s'est exprimé longuement sur le terrorisme qui souhaite «gommer la civilisation et nous ramener aux heures les plus sombres de notre histoire». Le dirigeant jordanien a ajouté que les idées préconçues sur l'islam véhiculées en Occident ne font qu'amplifier «la division et la haine».

Pays d'accueil de près d'un million de réfugiés, la Jordanie est profondément touchée par le chaos actuel au Moyen-Orient et espère une résolution prochaine du conflit syrien.

Le roi de Jordanie a achevé son discours en pointant du doigt la recrudescence de violence au Proche-Orient. «Aucune injustice n'a attisé autant de haine que la non reconnaissance de la Palestine par Israël.»

Lors de son intervention, le président de l'Uruguay Tabaré Vázquez a condamné fermement l'embargo économique et financier américain imposé à Cuba et a demandé sa levée.

Au tour de François Hollande de prendre la parole devant les dirigeants du monde. Un discours qu'il entame en demandant à chaque pays présent de respecter ses engagements pris lors de la COP21.

Le président français annonce également la mise en place d'un plan pour l'Afrique notamment sur l'accès à l'électricité et le développement d'énergies renouvelables. la France financera ce plan à hauteur de 2 milliards d'euros.

Après le Brésil, Mauricio Macri, président de la nation argentine, demande une implication plus importante de la communauté internationale en matière d'écologie.

L'Argentine est en effet l'un des pays ayant le plus avancé dans le développement d'énergies renouvelables depuis la ratification du traité de Paris.

Image insolite dans les rues de New-York. Manhattan totalement bloqué par le dispositif de sécurité installé pour le cortège présidentiel de Barack Obama, Sergueï Lavrov s'est retrouvé coincé dans les embouteillages. Le ministre des Affaires étrangères russe a donc choisi de se rendre au siège de l'ONU... à pied. 

Une photographie partagée sur les réseaux sociaux par la porte-parole de Moscou.

Dans une allocution de plus de 50 minutes, Barack Obama a dépeint un monde qu'il décrit comme «moins dangereux et plus prospère» qu'il y a 25 ans. 

Chant du cygne devant l'ONU, le président américain a choisi de ne pas avoir «une vision cynique» de l'état mondial actuel et d'en décrire ses avancées notamment économiques. La démocratie, «meilleur système politique qui soit», a été au centre de son discours, face aux appels du «populisme vulgaire». 

«Nous avons maintenant un choix à faire.» En matière de coopération internationale, le résident de la Maison Blanche a réclamé plus d'actions en commun pour ne pas tomber dans «un monde divisé». N'évitant néanmoins pas un tacle aux relents de menace vers Moscou en fin de discours : «si la Russie continue de faire de l'ingérence dans les affaires de ses voisins, même si cela la rend populaire aux yeux de son peuple, sur le long-terme ses frontières pourraient devenir moins sures».

Sur la question des réfugiés, au centre des discussions de cette 71e Assemblée générale, Barack Obama a appelé les pays sollicités par l'accueil de migrants à «ouvrir leurs cœurs» et de continuer d'agir avec «compassion».

L'allocution de Barack Obama débute après une vingtaine de minutes de retard. Le président américain commence son discours par un bilan de ses mandats en politique extérieure, de la fin de la guerre contre les Farcs en Colombie au réchauffement des relations avec Cuba et l'Iran.

Le président du Tchad Idriss Déby appelle, au nom de l'Union africaine (UA), les dirigeants du Gabon, du Burundi et de la République démocratique du Congo de préserver la paix. L'UA se dit prête à les soutenir avec des moyens pacifiques.

Barack Obama est en retard pour son allocution devant l'Assemblée générale. Le président du Tchad Idriss Déby prend sa place. D'après les journalistes sur place, un tel incident (diplomatique) n'était jamais arrivé.

«Le cessez-le-feu n'est pas mort», a brièvement déclaré John Kerry en sortant d'une réunion internationale sur la Syrie présidée par les Etats-Unis et la Russie dans un palace new-yorkais. Il a ajouté qu'il comptait revoir son homologue russe Sergueï Lavrov cette semaine.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a réclamé «la fin des combats» en Syrie, en ouvrant la session annuelle de l’Assemblée générale de l'ONU.

«J'en appelle à tous ceux qui ont de l'influence pour obtenir la fin des combats et le début de négociations», a-t-il plaidé alors qu'une trêve sur le terrain a volé en éclats.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et son homologue américain, John Kerry, président à New York une réunion sur les modalités d'un nouvel accord de cessez-le-feu en Syrie et les raisons du bombardement d'un convoi humanitaire.

Lire aussi : La 71e Assemblée générale de l’ONU s’ouvre à New York, le problème des réfugiés au cœur des débats