Le colonel Rajesh Kalia, porte-parole de l'armée indienne, a fait état selon l'agence AFP d'une «violation du cessez-le-feu» le long de la ligne de contrôle (LoC), frontière de facto entre l'Inde et le Pakistan, dans la région himalayenne du Cachemire. Toujours selon l'AFP, des «tirs d'armes de petit calibre» ont été rapportés par un responsable de la police indienne.
L'attaque n'a pour l'instant été revendiquée par personne, mais le général indien Ranbir Singh, selon le journal Le Monde, a pointé du doigt le groupe djihadiste Jaish-e-Mohammad, basé au Pakistan. Une accusation à laquelle le porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères a réagi en déclarant que «l’Inde rejett[ait] la faute sur le Pakistan sans mener aucune enquête».
Attaque meurtrière d'une base militaire indienne le 18 septembre
Deux jours plus tôt, le 18 septembre, l'armée indienne avait essuyé une attaque meurtrière dans la même zone du Cachemire, l'attaque la plus meurtrière dans la région depuis près de quinze ans : au moins 18 soldats sont morts, dans l'assaut d'une base militaire à proximité de la frontière, attribué par l'armée indienne au groupe Jaish-e-Mohammad, également accusé d'avoir tué sept personnes dans une attaque similaire en janvier dernier.
Bien que l'Inde et le Pakistan aient signé un cessez-le-feu en 2003, les incidents dans la région du Cachemire, revendiquée par les deux pays, ne sont pas rares. Les tensions la concernant ont gagné en ampleur début juillet, au lendemain de la mort d'un chef rebelle dans le Cachemire indien.