«Je ne sais pas à quoi Angela Merkel se réfère quand elle parle de "l'esprit de Bratislava"», a déclaré Matteo Renzi. «Si les choses continuent ainsi, au lieu de l’esprit de Bratislava, nous parlerons du fantôme de l’Europe», a-t-il mis en garde dans une interview chargée en émotions au quotidien italien Corriere della Sera.
Le dirigeant italien estime que le sommet de Bratislava n’était rien d'autre qu’une «agréable croisière sur le Danube», alors qu'il espérait «recevoir des réponses à la crise causée par le Brexit».
Le Premier ministre était si révolté qu’il a refusé de prendre part à une conférence de presse conjointe avec François Hollande et Angela Merkel. «Je ne peux pas prendre part à la conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande et le président français, parce que je ne partage pas leurs évaluations», a-t-il expliqué pour se justifier. «S’ils sont satisfaits des résultats sur ces questions [économiques et d'immigration], je suis heureux pour eux», a-t-il ajouté.