Même si les Britanniques ont déjà décidé de sortir de l’UE, Londres se dit prêt à prendre part dans la vie de l’Union, notamment sur le thème de la défense commune.
«La création d’une armée commune de l’UE ne verra pas le jour. Nous avons à plusieurs reprises exprimé notre vive préoccupation à ce sujet. Cela ne sert à rien de doubler la structure qui existe déjà au sein de l'OTAN», a déclaré le ministre de la Défense britannique Michael Fallon dans une interview accordée au journal américain The Times après que les leaders de la France et de l’Allemagne avaient présenté un plan d'une «force militaire commune» de l'UE lors du sommet à Bratislava.
Selon certaines estimations, le projet d'armée unique européenne serait promulgué en décembre prochain pour être ratifié d’ici juin 2017. Si l'agenda est respecté, le Royaume-Uni ne pourra pas influencer le vote car les membres de l’UE exigent que le Brexit soit appliqué dans les plus brefs délais.
L’idée d’une armée unique au sein de l’UE n’est pas nouvelle, elle est souvent apparue dans le débat européen. Mais depuis le début de l’année, on en discute avec plus d'insistance à Bruxelles. Selon Jean-Claude Juncker, une telle armée «serait en mesure de répondre aux menaces» qui pèsent sur les Etat membres.
En mars, la chancelière allemande Angela Merkel et sa ministre de la Défense Ursula von der Lyayen ont aussi soutenu cette idée. «Notre capacité à nous défendre est insuffisante tant que nous gardons l’armée des Etats individuels qui font et qui achètent la même chose», a-t-elle mis en avant.
Pourtant, l’histoire pourrait se répéter. En 1948, le Royaume-Uni, la France et les pays du Benelux avaient déjà essayé de créer des forces armées communes en Europe occidentale. Même si l’accord avait été signé, en l'espace d'une année, en 1949, les fonctions de cette armée unie ont été complètement remplacées par une nouvelle alliance faite avec les Etats-Unis, l’OTAN.
Lire aussi : L’armée russe surclasse l’armée du Royaume-Uni, affirment des médias britanniques