Trois jours après l’entrée en vigueur d’une trêve temporaire en Syrie, le département d’Etat américain refuse de rendre public le contenu de l’accord de cessez-le-feu, approuvé par Damas, signé dans la nuit du 9 au 10 septembre par les Etats-Unis et la Russie au prétexte que le rendre public «empêcherait sa réalisation». Moscou estime au contraire que sa publication permettrait de mettre fin aux spéculations sur son contenu tout en facilitant le respect de la trêve.
«Nous savons très bien que souvent les documents sont diffusés par les médias, et pas par la Russie ou par nos homologues américains. C’est pourquoi Moscou propose de publier les documents afin d’éviter toute interprétation erronée et de prévenir l’impact de ces fuites sur les parties impliquées dans le conflit», a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
«Ce qui est important, c'est qu'il y ait une bonne information et j'espère que nous l'aurons rapidement», a souligné le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault.
«Il nous semble qu'entre alliés on peut parfaitement se donner des informations. Il y aura une opportunité pour qu'on puisse se parler très vite, c'est l'Assemblée générale des Nations unies [la semaine prochaine] où on sera tous présents», a-t-il poursuivi.
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Les Etats-Unis et la Russie ont convenu de coopérer militairement contre les groupes terroristes, notamment l'EI et Fateh al-Cham, l'ex-Front al-Nosra, si le cessez-le-feu entré en vigueur lundi 12 septembre tient une semaine. Mais le détail de cette accord de coopération est resté confidentiel, seuls ses grands axes ont été communiqués.
La France redoute que des groupes qui ont adhéré à la trêve ne fassent les frais de bombardements visant sans discrimination des zones où leurs combattants sont aussi présents.
«Il faut bien distinguer les groupes, les connaître et ne pas prendre le moindre risque de frapper des formations de l'opposition modérée», a martelé le ministre français.
Il convient de noter que ces propos font écho aux déclarations de son homologue russe Sergueï Lavrov, qui a plusieurs fois sommé les Etats-Unis d'établir une liste précise de groupes considérés comme terroristes, avant la conclusion de la trêve.