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Les chefs de la diplomatie française et allemande visitent pour la première fois l'Est de l'Ukraine

Jean-Marc Ayrault et Frank-Walter Steinmeier se sont rendus dans l'Est de l'Ukraine, à Slaviansk pour voire de leurs propres yeux la situation et convaincre les parties au conflit de respecter les accords de Minsk-2.

Le 15 septembre, les ministres français et allemands des Affaires étrangères sont arrivés dans la ville de Slaviansk.

«Avec mon collègue, nous cherchons à créer les conditions pour organiser un sommet avec le président Hollande, la chancelière Merkel et les présidents Porochenko et Poutine», a déclaré Jean-Marc Ayrault. «Nous sommes très impliqués [pour faire de nouveaux pas] vers la paix», a-t-il ajouté, s'exprimant en anglais.

Les ministres ont également rencontré des responsables de l'OSCE postés dans la région, qui leur ont présenté le quotidien de leur mission d'observation des violations du cessez-le-feu et montré des échantillons de mines, grenades et autres engins explosifs retrouvés dans la zone. Selon les données présentées par l'ONU, le conflit a déjà fait près de 9 640 morts et 22 431 blessés depuis son déclenchement en avril 2014.

Les accords de Minsk-2 , qui ont été signés en février 2015, visent à mettre fin au conflit opposant les rebelles à l'armée ukrainienne dans l'Est de l'Ukraine. Mais Kiev peine à respecter ses engagements conclus dans le cadre de ces accords. Il s’agit du point 11 du traité, d’après lequel l’Ukraine aurait dû mettre en œuvre une nouvelle Constitution, réglant les modalités d’une décentralisation du pays compte tenu des spécificités de certaines régions, à l’instar de celles de Donetsk ou de Lougansk.

L’Union européenne, de son côté, accuse toujours la Russie de ne pas respecter ces accords. En juillet, le Conseil européen a annoncé la prolongation pour six mois des sanctions économiques contre la Russie, soit jusqu'au 31 janvier 2017, alors qu'elles devaient arriver à échéance fin juillet. La Russie dénonce une telle mesure, soulignant que les sanctions ont des répercussions «très dures» pour l’Europe et «un effet zéro» sur les Etats-Unis, principal initiateur de ces mesures.

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