«Y aura-t-il une troisième tentative islamique de conquérir l'Europe ? Nombreux sont les musulmans à le penser», s'est inquiété le cardinal Christoph Schönborn lors du festival Le Saint-nom de Marie qui célébre la victoire en 1683 sur les troupes ottomanes.
L'archevêque dominicain de Vienne, également pressenti par ses pairs pour succéder à l'actuel pape François, déplore aussi que, dans le même temps, les peuples européens courent le «danger d'oublier leur héritage chrétien. Qu'adviendra-t-il de l'Europe ?», s'est interrogé l'homme d'Eglise de 71 ans, naguère élève du pape conservateur mais démissionnaire Benoît XVI, que les autres cardinaux considèrent comme son «fils spirituel».
La crise migratoire européenne a changé la donne du jeu politique en Autriche, qui a dénoncé une «incurie» de l'Union européenne, alors que le pays se trouve au croisement des deux routes qu'empruntent les migrants, à savoir la route dite des Balkans et celle de l'Italie. Aussi le parlement autrichien, à la suite de la poussée du parti nationaliste FPÖ lors de l'élection présidentielle, a adopté en avril dernier une «loi d'urgence migratoire». Depuis, les réfugiés syriens, irakiens et afghans ont un permis de séjour limité dans le temps et les conditions permettant le regroupement familial des migrants ont été durcies.
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