La trêve prévoit la suspension des frappes syriennes et de son allié russe contre les rebelles. Les offensives des forces rebelles devront aussi cesser sur les lignes de front. Néanmoins, l'Etat islamique ou encore Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra), pourront toujours faire l'objet d'attaques.
Le ministère de la Défense russe a appelé l'armée syrienne libre a cesser d'attaquer les Kurdes – absents des accords – afin de ne pas mettre en péril la trêve.
Dans le cas où le cessez-le-feu serait respecté au moins semaine, Moscou et Washington établiraient un centre de coopération qui aurait pour objectif de «délimiter les terroristes contrôlés par al-Nosra et les groupes d'opposition dans les zones à activité hostile», et à déterminer les frappes aériennes des deux armées.
Moscou a aussi annoncé que le centre pour la réconciliation en Syrie a mis en place des groupes de veille dans toutes les provinces syriennes afin d'observer la bonne tenue de l'accord.
L'accord permettra aussi l'acheminement d'aide humanitaire aux populations civiles, notamment dans la ville d'Alep, sujette à de violents affrontements entre les belligérants.
John Kerry a appelé «toutes les parties prenantes à soutenir le plan», adopté après 13 heures de négociations à Genève. Cette déclaration a été doublée par Federica Mogherini, représentante des Affaires étrangères pour l'Union Européenne, qui a formulé des vœux similaires.
Si la Russie a garanti l'engagement de l'armée arabe syrienne à respecter l'accord, le président syrien Bachar el-Assad a néanmoins rappelé la détermination de l'Etat syrien à «reprendre aux terroristes toutes les régions et à rétablir la sécurité».
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Certains groupes rebelles, tels Ahrar al-Cham, ont déjà fait savoir qu'ils ne coopéreraient pas au processus de paix, malgré les appels américains adressés à l'opposition dite «modérée», partiellement soutenue par Washington. Selon le groupe, l'accord «ne sert qu'à renforcer le régime et à encercler l'armée de la révolution». Le porte-parole de l'organisation a aussi fait savoir que son groupe ne couperait pas ses liens avec Fateh al-Cham.
Présent durant les négociations, Ahrar al-Cham attirait l'hostilité de la Russie pour qui ce groupe est de nature terroriste. En juillet, les combattants d'Ahrar al-Cham ont notamment bombardé un convoi humanitaire de l'ONU près de Damas.