Le 7 septembre, des avions espions américains ont été repérés à deux pas de la frontière russe. Pas une fois, mais deux.
Mais qu’est-ce que les avions américains y faisaient avec un transpondeur éteint ? Si les Russes étaient à 100 kilomètres de leur frontière… Les aéronefs américains se trouvaient à 9 500 kilomètres de chez eux !
Les médias internationaux préfèrent de ne pas s’étendre sur le sujet, mais les avions américains qui ont survolé la mer Noire n’étaient pas de simples coucous. Il s’agissait d’exemplaires du plus récent modèle du P8 Poséidon créé à la base du Boeing 737, conçu pour la patrouille maritime, la lutte contre les sous-marins… et le renseignement d'origine électromagnétique (ROEM).
Quant aux P8 Poséidon qui ont survolé début septembre la base aérienne russe en Syrie, Khmeimim, étaient-ils à la recherche d'hypothétiques sous-marins, ou tentaient-ils de découvrir le système de communication de la défense aérienne russe en situation de combat réel ?
Le Pentagone a immédiatement accusé les pilotes russes d’avoir exécuté une manœuvre «risquée» et «peu professionnelle» car ils se seraient approchés des aéronefs américains à une distance de «trois mètres».
Une seconde. Voler à une distance de trois mètres c’est «peu professionnel» ?
C'est loin d'être la première fois qu’un avion espion américain s'approche de la frontière russe et se fait repérer. Au moins cette fois l'appareil américain n'a pas dû se poser de façon précipitée en Russie après un problème technique...
Cela avait en effet été le cas le 27 juillet 2016, quand l’avion espion américain OC-135B avait effectué un atterrissage d’urgence dans l’Extrême-Orient russe dans la ville de Khabarovsk.
Et maintenant, inversons les rôles : que ce serait-il passé si un événement similaire avait impliqué un avion espion russe près de la frontière américaine ?