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Atteinte d’une maladie incurable, une athlète paralympique belge envisage l’euthanasie après Rio

Sprinteuse en chaise roulante âgée de 37 ans, Marieke Vervoort pourrait bientôt mettre un terme à sa carrière, mais aussi à son existence, fatiguée de vivre avec la douleur d’une maladie incurable qu’elle traîne depuis plus de 20 ans.

La sportive belge, médaillée d’or aux Jeux paralympiques de Londres en 2012, a fait savoir qu’elle envisageait de mettre légalement fin à ses jours après la compétition sportive de Rio 2016.

Derrière son sourire et sa rage de vaincre, le quotidien de Marieke Vervoort est surtout marqué par une maladie dégénérative de la colonne vertébrale, qui lui paralyse les jambes et provoque chez elle une douleur chronique depuis plus de 20 ans.

Tout le monde me voit rigoler, être heureuse. Ils ne voient pas l'autre face.

Dans un témoignage poignant au quotidien belge L’Avenir, l’athlète s’est livrée quant à son avenir : «Je finirai ma carrière après Rio. Après cela, nous verrons bien ce que la vie m’apportera, j’essaierai de profiter des meilleurs moments. Je commence à réfléchir à l’euthanasie.»

Elle a toutefois rappelé que malgré sa maladie, elle avait été capable de vivre des moments extraordinaires.

Mais derrière la gloire, se cache la souffrance, comme elle le raconte à la chaîne télévisée France 2 : «Tout le monde me voit rigoler, être heureuse, gagner des médailles d’or […] Ils ne voient pas l’autre face. Je peux connaître beaucoup de douleur. Je ne dors parfois que dix minutes.»

Je veux que tout le monde ait un verre de champagne et dise : "Santé, Marieke. Tout le meilleur. Tu as eu une belle vie."

«Mon enterrement, il n’aura pas lieu dans une église. Il n’aura pas lieu avec du café et de la tarte. Ce que je veux, c’est que tout le monde ait un verre de champagne et dise : "Santé, Marieke. [Nous te souhaitons] tout le meilleur. Tu as eu une belle vie. Maintenant tu es dans un endroit meilleur."», confie-t-elle.

Contrairement à la France, l’euthanasie est une pratique légale en Belgique pour les patients majeurs souffrant d’une douleur physique ou psychique constante et insupportable. La demande doit être formulée de manière volontaire, sans pression externe, et recueillir l’approbation de trois médecins différents.

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