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Un petit air de déjà-vu ? Les Etats-Unis lancent un «dernier» avertissement à la Russie en Syrie

Selon The Washington Post qui cite une source de la Maison Blanche, l’administration Obama serait «à bout de patience» et donnerait «un dernier avertissement» à la Russie en Syrie.

Les Etats-Unis ne cessent d’essayer d’intimider la Russie à grands renforts de «derniers avertissements». Le dernier des derniers (en date) devrait être annoncé lors de la rencontre des deux chefs de la diplomatie, John Kerry et Sergueï Lavrov, qui aura lieu prochainement à Genève. Les journalistes du Washington Post ont ainsi publié un article où sont rapportés les paroles d’une source de la Maison Blanche, selon laquelle l’administration serait «à bout de patience» dans les négociations avec la Russie dans le cadre de la coopération des deux pays en Syrie.

Le secrétaire d’Etat John Kerry proposerait donc à Moscou un «nouveau» plan pour mettre fin aux combats en Syrie. Dans cette nouvelle optique, Washington aimerait faire cesser tous les vols des troupes gouvernementales syriennes et unirait ses efforts aériens à ceux de la Russie pour lutter contre les terroristes. 

Des propositions similaires avaient déjà été faites à la Russie à plusieurs reprises. En juin 2016, le sécretaire d'Etat américain avait déclaré que la patience des Etats-Unis sur le dossier syrien était «très limitée».

«La Russie doit comprendre que notre patience n'est pas infinie. En fait, elle est même très limitée quant au fait de savoir si Assad va ou non être mis devant ses responsabilités», avait-il ainsi averti.

Mais Moscou a toujours refusé au regard d’un trop grande manque de réciprocité dans la vision américaine. Depuis des années, la Russie demande que soient déterminés les groupes terroristes et les groupes faisant partie de l’opposition au gouvernement actuel mais les Etats-Unis restent dans le flou.

Divers groupes d’opposition à l'idéologie djihadiste, comme Ahrar Al-Sham et Jaysh al-Islam, sont qualifiés de «modérés» par les Etats-Unis, alors que la Russie les considère comme de simples terroristes, au même titre que Daesh. Début juin, Washington avait demandé à Moscou d’aller jusqu’à ne pas viser les membres du Front al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda, «parce qu’il y a[vait] une opposition "normale" à côté».

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