Le bastion de Daesh en Libye, la ville natale de feu Mouammar Khadafi, est presque libéré des djihadistes de l’Etat islamique. Les forces gouvernementales libyennes sont entrées dans les deux derniers quartiers encore contrôlés par les terroristes. Pourtant, les stigmates de leur présence sont encore bien visibles : de grands drapeaux des terroristes peints sur les murs, des chars et des véhicules blindés détruits, des débris éparpillés un peu partout rappellent les horreurs qu’ils ont commises. Mais dans la gradation de l’horreur, rien ne peut dépasser les endroits où les terroristes ont torturé et tué leurs otages, le tout filmé et diffusé en mondovision via les réseaux sociaux.
L’une de leur vidéos a été tournée dans la mosquée d’Al-Rabat, dans le centre de Syrte, où les responsables de Daesh procédaient à la lecture de leur doctrine religieuse.
Le correspondant de RT, William Whiteman, a également visité le site sur lequel la plus terrible des vidéos filmées par les terroristes a été tournée : la plage sur laquelle les djihadistes ont décapité les 21 immigrés coptes égyptiens qu’ils détenaient en otage depuis février 2015 dans le but d’épouvanter le monde entier.
«Après quelques recherches, nous avons trouvé l’endroit de l’exécution en comparant les contours du littoral avec les images de l’exécution», précise William Whiteman.
Les policiers que le correspondant de RT a rencontrés lui ont raconté que les Egyptiens avaient été emprisonnés dans une petite cellule où il n’y a pas de lumière du jour du tout, pas même une petite fenêtre, rien.
«Il fait trop chaud ici, comme vous voyez, je transpire. Ce serait un cauchemar d’être coincé ici et d’attendre votre destinée. C’est horrible», a précisé William Whiteman, ajoutant qu’il n’y avait pas que des Egyptiens qui s’y trouvaient. Quand Daesh s’est retiré, ils ont tué la majorité de leurs prisonniers. Ils en ont toutefois emmenés quelques-uns avec eux dans leur fuite.
La Libye a sombré dans le chaos après l’intervention militaire occidentale de 2011. Le gouvernement reconnu par la communauté internationale qui siège à Tobrouk a voté contre le projet, soutenu par l’ONU, de former un gouvernement d’unité nationale basé à Tripoli, tandis que Daesh tente de s'approprier les centres industriels et pétroliers qui se situent dans le Nord du pays.