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Près de 50 millions d'enfants «déracinés» dans le monde risquent d'être enlevés, alerte l'Unicef

Près de 50 millions d'enfants à travers le monde vivent «déracinés» en raison des guerres et des violences dans leurs pays qu'ils ont été obligés de quitter, a alerté l'Unicef mercredi 7 septembre. Une situation qui les rend vulnérables aux trafics.

«Les images indélébiles d'enfants victimes, le petit corps d'Aylan Kurdi rejeté sur le rivage après sa noyade en mer ou le visage hébété et ensanglanté d'Omran Daqneesh assis dans l'ambulance après la destruction de sa maison, ont choqué le monde entier», a déclaré mercredi 7 septembre Anthony Lake, directeur général de l'Unicef, dans un communiqué.

«Chaque photo, chaque garçon ou chaque fille symbolise des millions d'enfants en danger et il faut que la compassion que nous ressentons pour les victimes que nous voyons se traduise par une action en faveur de tous les enfants», a-t-il ajouté.

Problème : la plupart de ces enfants n'ayant pas de papiers, ils sont à la merci des «prédateurs». Ils représentent en effet une aubaine pour les gangs, réseaux, et autres trafiquants, qui profitent de «l'invisibilité» de ces enfants pour les kidnapper sans traçabilité.

Face à cette situation, l'Unicef a appelé les autorités à mettre fin à la détention des enfants migrants ou demandant le statut de réfugiés, à ne pas séparer les familles, à permettre aux enfants réfugiés et migrants d'avoir accès aux services de santé et à promouvoir la lutte contre la xénophobie et la discrimination.

En 2015, environ 45% des enfants réfugiés placés sous la protection de l'ONU étaient originaires de Syrie et d'Afghanistan. Selon les chiffres recueillis par des organisations caritatives, les demandes d'asile des enfants atteignent en Europe 700 par jour. Un enfant sur dix dans le monde grandit maintenant dans une zone de conflit.

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